Il semblerait que la décision prise par le fils du guide de la révolution libyenne est irréversible. Al Saadi Kadhafi se porte candidat pour la présidence de la Confédération Africaine de Football (CAF). Il semblerait que la décision prise par le fils du guide de la révolution libyenne est irréversible. Al Saadi Kadhafi se porte candidat pour la présidence de la Confédération Africaine de Football (CAF). Rien de surprenant dans la mesure où Kadhafi le père a misé depuis longtemps pour le continent noir dans toutes les formes de coopération, de développement et d'unification. D'ailleurs, Al Saadi, 29 ans, footballeur accompli lui-même et président de la Fédération libyenne de football, est actionnaire au club italien de football de la Juventus depuis janvier 2002. Le club turinois avait révélé, mardi 8 janvier 2002, que la société Lafico (Lybian Arab Foreign Investment Company), détenue par Al Saadi Kadhafi, était entrée dans le capital du club coté à la bourse de Milan depuis décembre. La participation est de l'ordre de 5,31 %, puis de 7,50 % dans le capital du club italien. L'ambition de Kadhafi junior est loin d'être rassasiée. Il avait déclaré que cet engagement n'était qu'un début et qu'il aimerait éventuellement une participation de 20 % dans le club. Il avait toutefois insisté sur le fait que cette prise de participation n'était pas seulement une opération financière, mais visait à faire progresser le football libyen. Plus encore, lorsque Sergio Cragnotti, patron du groupe agroalimentaire italien, Cirio, qui est aussi propriétaire du club de football, Lazio, a accepté de se retirer de la gestion de son groupe pour le sauver de la faillite, un prétendant s'est vite fait connaître pour la reprise de la Lazio : Saadi Kadhafi. Pour peu, le président de la fédération libyenne allait «acheter» le scudetto tout entier. Toujours pour la promotion de la compétition en Libye !! Sa candidature pour présider la CAF rentre certainement dans le même objectif. Il paraît que Issa Hayatou a eu une longue réunion avec Al Saadi pour le faire revenir sur sa décision. En vain. Il y a près d'un an, le même Saadi, par le biais de la fédération libyenne de footbal, avait tout fait pour couper la route de la FIFA a M.Hayatou, le candidat africain, tout en soutenant sans condition la candidature de Joseph Blatter. Alors que, à part certains pays de l'Afrique australe –exception notable – la Côte d'ivoire et la Libye, nombreux sont ceux qui ont soutenu la candidature d'Issa Hayatou. Maintenant il serait difficile pour les pays africains de concevoir la présence du fils du guide de la révolution libyenne à la tête de la CAF. Déjà, lors des compétitions africaines lorsqu'il est sur la pelouse, balle au pied, beaucoup d'arbitres africains, bien entendu , hésitent longuement avant de siffler une faute qu'il aurait commise. Les joueurs de l'équipe adverse ne l'approchent que prudemment, car dès qu'on se frotte à Saadi, l'arbitre sanctionne sur le champ. Si Kadhafi junior arrive à la tête de la CAF, ce sera le début d'une nouvelle coutume. Les fils des dirigeants d'Etat s'investissent dans les présidences des instances internationales sportives.