L'optimisme est de mise quant à nos chances d'organiser la coupe du Monde au Maroc. Ce n'est pas seulement un grand événement sportif, c'est aussi un grand événement tout court. Ce sont les propos véhiculés par l'association 2010. La première candidature à l'organisation d'une phase finale de la Coupe du Monde du Maroc date de 1994 et nous en sommes aujourd'hui à la quatrième tentative... L'optimisme est de mise quant à nos chances d'organiser la coupe du Monde au Maroc. Ce n'est pas seulement un grand événement sportif, c'est aussi un grand événement tout court. Ce sont les propos véhiculés par l'association 2010. La première candidature à l'organisation d'une phase finale de la Coupe du Monde du Maroc date de 1994 et nous en sommes aujourd'hui à la quatrième tentative. Avec feu Abdellatif Semlali, le Maroc a bénéficié du soutien de sept votants. En 1998, il n'a obtenu que six pour chuter à trois voix en 2006. Ce qui veut dire que, trois fois de suite, nous n'avons pas bien reçu le message de la FIFA. Il se peut que la quatrième foit sera la bonne. Mais, il se peut également que le choix de la FIFA se porte sur un autre pays, voire carrément un autre continent que celui où nous sommes nés. Il se murmure dans les couloirs de la FIFA que celle-ci n'est pas tellement emballée par l'Afrique. Jusqu'à nos jours, cette Fédération, devenue plus puissante que l'ONU, financièrement parlant, n'a pas encore réussi à vendre les droits de retransmission du mondial 2010, qui serait, en principe, Africain pour la première fois de l'histoire. Association de droit suisse à but non lucratif, la FIFA a ainsi créé dans l'urgence sa propre structure de marketing après la faillite de son prestataire ISL (filiale du groupe Adidas). Il en va de même pour la vente des droits de retransmission télévisée. S'ajoute à cela, la décision de la FIFA d'interdire à tous les présidents des confédérations régionales, qui ne sont pas réélus,le droit de vote au sein de la FIFA. Il s'agit d'adapter des statuts obsolètes à la nouvelle réalité du football international, explique le staff Blatter. Les observateurs en ont déduit que cette décision vise particulièrement Issa Hayatou, le plus engagé en faveur du dossier africain. Il semblerait que ce dernier est persona non grata à la CAF et encore moins à la FIFA. Pour preuve, Joseph Blatter soutient le fils du guide de la révolution libyenne, Saâdi Kadhafi, pour occuper le poste de Hayatou à la tête de la CAF, lors du scrutin prévu à Tunis en 2004. Un renvoi de l'ascenseur puisque Saâdi avait fortement soutenu Blatter pour sa réélection, tout en incitant, dans une large campagne, les présidents des fédérations des pays africains à en faire de même. À voir comment Blatter se comporte, il y a lieu de se demander si la candidature de notre pays n'est pas rejetée d'avance. Il s'était prononcé pour que la Coupe du monde soit à l'avenir arbitrée par les meilleurs, même s'ils ne viennent que d'un petit nombre de pays. Il s'est déclaré partisan de trios d'arbitres mieux formés et habitués à travailler ensemble. Mais, qui resteraient issus de toutes les confédérations. Au congrès du 29 mai 2002, les «petits pays» avaient massivement voté pour Joseph Blatter qui les récompensa immédiatement en revenant sur sa proposition pour améliorer l'arbitrage. Alors avec ou sans structures, maquettes ou chantiers, c'est du côté du petit bonhomme helvétique qu'il faudrait voir. De toute façon, en 2010, nous aurons en principe atteint l'objectif de10 millions de touristes que nous ciblons aujourd'hui. Alors, coupe du monde ou pas…nous aurons de toutes les façons de quoi nous occuper !