Nadia est une jeune employée de maison âgée de 16 ans. Sur le chemin de retour à la maison, elle est enlevée, séquestrée et violée par un drogué. Tous les soirs vers 20h30, la mère de Nadia attend, près d'un café, sa fille au sortir du domicile de la famille chez qui elle travaille à El Jadida. Elles faisaient ainsi le chemin ensemble. Mais en ce soir du mois de mars, la mère n'est pas là. Nadia, qui l'attendait près du même café, patienta un quart d'heure, puis une demi-heure, en vain. «Elle a peut-être été retenue par quelque chose», se dit-elle, avant d'emprunter, seule, le chemin de la demeure maternelle. Dur pour elle, car c'est la première fois qu'elle marchait seule sans être accompagnée. Une vingtaine de pas plus loin, elle se rendit compte que quelqu'un la suivait. Que voulait-il ? Elle n'en savait rien. Elle continue de marcher. Son cœur bat la chamade. Elle ne sait pas quoi faire. La rue qu'elle emprunte est presque déserte. La personne qui la suit s'approche. Personne n'est à côté, comme si les circonstances étaient contre elle. Le jeune la saisit par sa djellaba, lui intime l'ordre de l'accompagner «ou bien je vais te malmener et te blesser avec un couteau», la menace-t-il. Elle le supplie, lui demande de la relâcher, lui explique que sa mère l'attend. Sourd aux supplications, il sort un couteau. Nadia fond en larmes, continue à le supplier. Mais en vain. Il lui place le couteau sur les côtes. Elle cesse de résister. Mais elle ne peut retenir ses larmes. Il lui explique qu'il ne la relâchera pas avant d'avoir abusé d'elle. Elle l'accompagne en pleurant. Il la conduit jusqu'à une maison, la pousse à l'intérieur tout en lui demandant de garder le silence. Nadia tremble et pleure toujours. Il n'y a personne dans cette maison composée de trois chambres. Il l'entraîne à l'intérieur de l'une d'elles, lui demande de se dévêtir. Elle obtempère. Et il la viole au point qu'elle s'évanouit. Peu de temps plus tard, Nadia reprend connaissance. Il la viole une deuxième fois d'une façon contre nature pour la libérer à une heure tardive. Elle le supplie au moins de la ramener jusqu'à sa demeure. Elle craignait que d'autres voyous lui barrent le chemin et lui fassent subir encore une fois la terrible épreuve qu'elle venait de vivre. Il l'accompagne jusqu'aux alentours de sa maison pour disparaître dans l'obscurité de la nuit. Dans un état lamentable, elle rentre chez elle, trouve sa mère folle d'inquiétude. Elle avait été retenue par des invités et n'avait pas pu la rejoindre. Nadia ne peut retenir ses larmes. Elle fait une véritable crise d'hystérie. Le lendemain matin, sa mère l'accompagne au commissariat de police pour déposer plainte. Elle donne à la police une description détaillée de son violeur. Elle se souvient parfaitement de son visage. Les enquêteurs entament leurs investigations et le violeur est arrêté chez lui. Il s'appelle Mohamed, trente ans, célibataire et sans profession. Il nie l'avoir kidnappée, séquestrée et violée. Mais un témoin oculaire qui se tenait dans un coin de la rue où habite Mohamed affirme l'avoir vu en train de conduire de force la fille devant sa maison paternelle. Et enfin Mohamed avoue aux enquêteurs avoir profité de l'absence de sa famille pour avaler quelques comprimés psychotropes et chercher une fille pour abuser d'elle. il a confirmé ses aveux devant la Cour, qui l'a condamné à cinq ans de prison ferme.