Le président coréen Yoon Suk Yeol arrêté, une première dans l'histoire du pays    Le Roi d'Espagne met en exergue le caractère spécial des relations avec le Maroc    Transport maritime : Maersk justifie son choix de privilégier Tanger plutôt qu'Algesiras    Réforme fiscale : 299 MMDH de recettes en 2024, selon Lekjaa    Mines: Mme Benali réaffirme à Riyad l'engagement du Maroc à soutenir la coopération régionale et internationale    Architecture: Chakib Benabdellah appelle à intégrer les enjeux climatiques    Maroc-Espagne : Les échanges commerciaux en forte croissance    Espagne : Felipe VI salue les relations avec le Maroc    Incendies à Los Angeles: Des pertes estimées à 30 milliards de dollars pour les assureurs    Officiel : Report de la CHAN 2024 en août 2025    Divorce sportif : Entre le Raja et Zniti, c'est fini !    Premier League: Ce soir, Liverpool en déplacement chez la surprise de la saison !    Exposition – « Elévations Silencieuses » : Mahi Binebine, quand le silence sculpte l'essence humaine    Suppression du tweet d'excuses de l'ambassade d'Algérie à Ankara à la Turquie et sa republication... Un scandale qui se complique et la manœuvre algérienne révèle une confusion officielle    Maersk explique le réajustement de ses routes entre Algeciras et Tanger Med par des choix stratégiques commerciaux    Bilan des contrôles fiscaux des promoteurs immobiliers : 1,02 milliard de dirhams de recettes (2020-2023)    Abdellatif Ouahbi annonce des textes réglementaires encadrant les métiers judiciaires d'ici avril    Cartes grises : Kayouh vise à réduire les délais de traitement    Bayrou promet de s'attaquer aux « innombrables » sujets d'inquiétude pour la France    Nouvel An Amazigh: Les célébrations de rue se mêlent aux revendications de mise en oeuvre de l'officialisation de la langue    L'Université de Birmingham garde fièrement le portrait de l'ambassadeur marocain ayant inspiré Shakespeare    Philip Morris Maghreb célèbre le Nouvel An Amazigh "Yd'Ennayer 2975"    (Diaporama) Algérie – Niger : des migrants violentés et expulsés en plein milieu du désert    Le Barça dénonce des « tentatives de déstabilisation » dans l'affaire Olmo et Victor    Golf: Rabat accueille le Trophée Hassan II et la Coupe Lalla Meryem du 3 au 8 février    Liban : Le juge international Nawaf Salam nommé Premier ministre    USA: Le président Biden annonce l'annulation d'environ 150.000 prêts étudiants    France: un pic épidémique de grippe attendu « d'ici une dizaine de jours »    Le ministre de la Justice présente un rapport sur la mise en œuvre de la Convention contre la torture    Algeria seeks to ease tensions with Turkey over Polisario-Kurdish meeting    Accused of murder : Who is the French-Algerian arrested in Marrakech via Interpol ?    Denmark : Polisario accuses Morocco of involvement in fire at NGO headquarters    Accusé de meurtre, profil du Franco-algérien arrêté à Marrakech via Interpol    Maroc : La FMEJ alerte sur les mesures de SAPRESS et la pérennité de la presse écrite    Fouzi Lekjaâ exclut toute hausse du prix du gaz butane et plaide pour une réforme ciblée des subventions    Real Madrid : Carlo Ancelotti pointé du doigt par plusieurs joueurs    CHAN 2024 : Vers un report en août?    Le Raja de Casablanca doit débourser 1,4MDH pour lever l'interdiction de recrutement    Al Haouz : La reconstruction post-séisme se poursuit à un rythme soutenu    La mise en oeuvre des peines alternatives prévue dans le délai légal (Ouahbi)    Les scandales du régime algérien se succèdent : des tentatives désespérées pour échapper à son implication dans le soutien aux mouvements séparatistes kurdes en Turquie et en Syrie    Nouvel An Amazigh 2975: Akhannouch visite le Salon de l'artisanat d'Agadir Ida-Outanane    Les ventes de voitures électriques en hausse de 25% dans le monde en 2024    Id Yennayer : Le vrai "Bonané" des Marocains !    Yennayer : Ces différences qu'il faut voir entre le Maroc et l'Algérie    Appel à Films: la 16e Edition du Festival Issni N'Ourgh International du Film Amazighe    Yassine Adnan : Le Festival du livre anglais de Marrakech, une promotion du tourisme culturel    Akhannouch : "Le gouvernement engagé en faveur du renforcement de la mise en oeuvre du caractère officiel de la langue amazighe "    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Six ans de réclusion criminelle pour viol
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 05 - 02 - 2007

Au retour du lycée, une jeune élève a été kidnappée et violée par deux malfrats. Ils ont été condamnés à six ans de prison ferme par la chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca.
Chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca. Le prétoire est archicomble en ce jour de janvier 2007. C'est la première fois que Nadia, âgée de dix-sept ans, assistait à un procès. Et, malheureusement, c'était le sien. La peur la taraudait donc tellement qu'elle se blottissait très fort contre sa mère. Quand le président de la Cour l'a appelée, elle est restée clouée à son siège. Il fallait qu'il l'appelle une seconde fois pour qu'elle se tienne debout et avance vers la barre. Ses deux bourreaux y étaient déjà. Il s'agit de Brahim et Abdelali, âgés respectivement de vingt-trois et vingt-huit ans, sans emplois, célibataires et repris de justice. Elle n'a pas pu les fixer, tellement sa souffrance était lancinante.
«Non, nous ne l'avons jamais violée…», déclare Brahim en réponse à une question de la Cour.
A peine a-t-elle entendu la voix de Brahim qu'elle a fondu en larmes. Le président de la Cour n'a donc pu que lui demander de sortir quelques secondes de la salle d'audience et de n'y retourner qu'après avoir séché ses larmes.
«Ce sont eux qui m'ont…». Nadia s'est brusquement tue. Elle n'a pu dire plus. Elle n'a pu prononcer ces mots qui la font tellement souffrir. Brahim et Abdelali l'ont non seulement violée, mais avilie. De son traumatisme, elle ne semble pas être encore sortie. Tel un film en boucle, son cauchemar ne cesse de défiler devant elle, et à chaque recommencement, c'est un calvaire sans fin, une souffrance indicible et des larmes qui lui perlent aux paupières. Les voyant couler sur ses joues, le président tente de nouveau de la mettre en confiance et de lui expliquer qu'elle a le devoir d'aider la Cour à connaître les circonstances des atrocités que ses violeurs lui ont fait subir. Cela a été d'autant plus difficile pour elle qu'elle ne s'est jamais imaginée dans pareille situation.
Cette originaire de Kelaât Sraghna est arrivée à Casablanca, il y a deux ans pour s'y installer avec ses parents. Son père qui était chômeur venait d'y décrocher un emploi lui permettant de gagner sa vie et de subvenir aux besoins de sa famille composée d'elle et de sa mère.
Depuis son arrivée dans la mégapole, elle est restée renfermée sur elle-même. Certes, elle a été inscrite à l'école de son nouveau quartier à Sidi Othmane, mais elle n'a pas pu s'y faire des amies. Pourquoi ? Aucune réponse. Elle se rendait seule à son lycée et en revenait toujours seule. Sur le chemin de l'école, jamais, elle n'a été vue en compagnie des filles ou des garçons de son âge. Son pas était rapide et elle ne prêtait nulle attention aux jeunes qui lui disaient des mots doux ou qui la harcelaient. Elle ne leur accordait même pas un regard.
Puis vint le jour fatidique où elle s'était rendu compte que deux jeunes hommes la suivaient comme son ombre et sans mot dire. Elle accéléra donc le pas, ce qu'ils firent aussi. Son cœur a alors commencé à battre la chamade. Il était 18 h, elle avait peur et chaque minute passée ressemblait à une éternité. Une rue, puis une autre, puis une troisième et puis une ruelle déserte. A peine s'y est-elle engagée qu'elle sentit des bras se poser sur ses épaules. Surprise, elle s'est arrêtée sans dire le moindre mot.
Avant qu'elle ne le fit, ses deux poursuivants brandirent deux couteaux et commencèrent à la menacer. En larmes, elle les a suppliés de la relâcher. Mais en vain. L'un d'eux l'a giflée pour la faire taire. L'autre lui a asséné un violent coup de poing. «On te tueras si tu cries…». Face à cette menace, elle n'avait de solution que de se taire pour ne pas perdre la vie. Les deux malfrats la conduisirent vers un terrain vague. Ils ne l'ont relâchée qu'après avoir abusé d'elle.
Une plainte a été déposée auprès de la police judiciaire. Suite à de rapides investigations, les deux malfrats ont été mis sous les verrous. Selon le procès-verbal de leurs auditions, ils étaient sous l'emprise de la drogue lorsqu'ils ont décidé d'assouvir leurs besoins sexuels. Ils nieront cela devant la cour prétextant qu'ils ne se droguaient pas. Ils nieront également avoir rencontré Nadia.
«Je n'ai jamais vu cette fille M. le président», déclare Abdelali devant la Cour.
Ce à quoi Nadia répond, les larmes aux yeux et après avoir pris son courage à deux mains : «Ce sont des menteurs M. le président, ils m'ont menacée de mort, giflée, frappée violemment et violée…».
Jugés coupables, Brahim et Abdelali ont été condamnés à six ans de prison ferme.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.