Le mandat de la MINURSO sera certainement prorogé dans les prochains jours. Ce mandat qui expire à la fin du mois, devrait ainsi, après prorogation, amener la mission onusienne à se maintenir sur place deux mois de plus. Le mandat de la MINURSO sera certainement prorogé dans les prochains jours. Ce mandat qui expire à la fin du mois, devrait ainsi, après prorogation, amener la mission onusienne à se maintenir sur place deux mois de plus. Cela permettrait aux membres du Conseil de sécurité d'étudier le rapport du secrétaire général, Kofi Annan, tout en permettant à son représentant personnel, James Baker, de tenter de rapprocher les points de vue des parties concernées par la question du Sahara afin de parvenir à un accord politique pour résoudre ce conflit qui dure depuis plus d'un quart de siècle. Les différentes réserves exprimées par l'une et l'autre partie sur certains points concernant la nouvelle version du projet d'accord-cadre élaboré par l'ex-secrétaire d'Etat américain, seraient à l'origine de cette prorogation du mandat de la MINURSo et du report de la décision du Conseil de sécurité, jusqu'à juillet. Les observateurs estiment en fait que les membres du Conseil sont de plus en plus convaincus que seule la voie politique pourrait être une solution valable et logique à ce conflit. Ainsi, après le soutien des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, qui ont soutenu dès le début le plan Baker, la Russie a annoncé, de son côté, qu'elle était pour la solution politique. Moscou pourrait très probablement voter pour une résolution du Conseil de sécurité adoptant les propositions de James Baker, et Pékin serait plus que jamais convaincu de la même chose. Aussi, faut-il rappeler que l'Espagne, qui assurera, à partir du premier juillet, la présidence du Conseil de sécurité, commence à assouplir sa position dans ce conflit. Et si, les dirigeants espagnols adoptaient, il y a quelques mois encore, une position que l'on qualifiait de "pro-Polisario" dans les milieux marocains, aujourd'hui, il semblerait que cette attitude commence à se pencher vers la solution politique. D'ailleurs, lors de sa visite du ministre délégué aux Affaires étrangères marocains, à Madrid, il avait lui-même avoué que l'Espagne devrait jouer un rôle essentiel dans la recherche d'une solution au conflit du Sahara. Cette déclaration a été un message très important à l'égard des Espagnols puisque Rabat avait toujours refusé à Madrid de s'ériger en acteur important dans ce dossier. Mais, l'on doit reconnaître que la conjoncture mondiale qui prévaut aujourd'hui est très différente et les deux pays, le Maroc et l'Espagne, qui viennent d'être frappés par la terreur des fanatiques, doivent penser à une révision de leur stratégie dans le but de faire un front commun contre la violence et le terrorisme. Les deux pays ont pour mission et obligation envers les nations libres du monde entier d'œuvrer ensemble pour faire du détroit de Gibraltar un foyer de sécurité et de paix. Cette responsabilité conjointe ne saurait être assumée avec succès par les deux voisins sans que l'affaire du Sahara ne soit résolue définitivement dans le cadre de la souveraineté du Maroc sur ses provinces du sud. Un message que Madrid semble avoir enfin compris.