Trois des neuf individus recherchés actuellement par les autorités marocaines ont participé avec l'émir de la Salafia Jihadiya, Youssef Fikri, dans pas moins de trois meurtres, un hold-up et plusieurs agressions à main armée contre notamment des automobilistes. Youssef Addad, alias Abdelkbir, né le 2 décembre 1980, à Youssoufia, Abdelmalek Bouzgarne, né en 1977 et Karim El Mejjati, alias Abdelkrim, alias Abou Ilyasse qui font partie des neuf individus actuellement recherchés par les autorités marocaines suite aux cinq attentats-suicide du 16 mai à Casablanca étaient des disciples de Youssef Fikri et avaient participé avec lui à au moins trois meurtres, un hold-up et plusieurs attaques à l'arme blanche contre des automobilistes et des passants. Leurs noms ont été divulgués aux enquêteurs de la brigade nationale de la police judiciaire de Casablanca par Youssef Fikri en juillet 2002. En effet, Youssef Addad avait fait la connaissance de Youssef Fikri à Youssoufia où ils ont perpétré plusieurs agressions avant de regagner Casablanca. Là, ils ont embrigadé Abdelmalek Bouzgarne et lui ont fait rejoindre la Salafia Jihadiya. Au cours de l'année 1999, ils sont retournés tous trois à Youssoufia, bien que les deux premiers faisaient l'objet d'un avis de recherche par la police de cette ville depuis le début de 1998 et ils ont loué un appartement à 250 Dh. Entre-temps, Youssef Addad, les a informés qu'un homosexuel, nommé Sabah avait une relation avec un employé de l'OCP et qu'ils demeurent tous les deux au quartier Diour N'sara. Aussitôt, ils ont décidé de le liquider. Se rendant à leur appartement, ils ont frappé la porte et Omar Farrak leur a ouvert, à moitié nu. Ils ont demandé Sabah et il leur a expliqué qu'il viendrait plus tard avant de les inviter à l'attendre à l'interieur. Une fois entrés, ils lui ont demandé un verre d'eau. Quand il est revenu de la cuisine, Youssef l'a saisi par le cou et Abdelmalek lui a asséné un coup de couteau, puis Fikri lui a porté un deuxième coup avant de prendre la poudre d'escampette. Ils ont regagné Casablanca où ils ont séjourné durant trois mois avant que Youssef Fikri et Youssef Addad aillent à Nador laissant derrière eux Abdelmalek au douar Sekouila, à Casablanca. Les deux Youssef ont fait la connaissance d'un rêveur de l'Eldorado, un certain Mohamed. Ils ont tous les trois loué une chambre au quartier Tarkaâ. Une fois que les deux Youssef ont remarqué que Mohamed insulte Dieu et la religion, ils ont décidé de le liquider. Sans hésitation, ils sont passés à l'action en l'égorgeant comme un mouton. Ils ont découpé, ensuite, son corps en trois parties qu'ils ont enterrées dans différents terrains vagues au quartier Tarkaâ et à Beni Insar. Ils sont retournés dans la chambre pour prendre les vêtements du défunt et prendre le chemin à destination de la mosquée du quartier Al Oummal (les travailleurs) à Nador où ils ont séjourné durant sept mois. Les deux Youssef sont retournés par la suite à Casablanca après avoir perpetré d'autres agressions et attaques à main armée, dans différentes villes marocaines. Ils ont rencontré une fois encore leur «frère», Abdelmalek Bouzgarne, ainsi que Rachid Bahri et ils ont repris leurs attaques contre des prostituées. Au cours de leurs activités criminelles au nom d'Allah, ils ont remarqué le notaire stagiaire, Abdelaziz Assadi, en compagnie de deux filles à bord d'une Fiat Siena. Ils l'ont suivi à bord d'une C15 qu'ils avaient volée. Ils lui barré le chemin et ils se sont présentés comme étant des policiers. Assadi prétend qu'il est procureur du Roi. Aussitôt, ils ont cru avoir mis la main sur un important gibier, symbole de l'Etat. Ils ont malmené les deux filles et les ont libérées avant de conduire Assadi à bord de leur véhicule jusqu'à un terrain vague à la commune Ahl Laghlame, Sidi Bernoussi-Zenata. Là, ils ont tiré au sort pour savoir lequel d'entre eux allait tuer le notaire. Le jeu a donné “la chance“ à l'Emir, Youssef Fikri, qui s'est chargé de l'égorger comme un mouton. Ils ont brûlé la Siéna du notaire stagiaire dans un terrain vague entre Aïn Harrouda et Bouznika. Quant à Karim El Mejjati, alias Abdelkrim, alias Abou Ilyasse, il a participé avec Youssef Fikri, Youssef Addad, Abdelmalek Bouzgarne et Rachid Bahri, surtout à un hold-up à main armée contre un véhicule de transport de fonds de l'agence de REDAL à Salé. Cette opération a échoué. Mais les adeptes de Youssef Fikri, assassin au nom d'Allah ont continué à agir bien qu'il sait été arrêté, au point qu'ils n'ont pas hésité à tuer des innocents dans des attentats-suicide. Où étaient-ils depuis l'arrestation de leur émir ? La police était-elle sur leurs traces ou sont-ils arrivés à se cacher durant tout ce temps?