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Des métiers qui prennent de la valeur
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 13 - 05 - 2003

Suivre et anticiper le développement du trafic à l'exportation est une priorité pour les opérateurs du secteur. Par conséquent, les métiers liés à ce domaine sont appelés à se développer rapidement.
Le Maroc représente pour les opérateurs logistiques d'import-export une grande opportunité notamment dans l'optique de la zone de libre-échange. Ce qui explique la présence sur le marché marocain de grosses pointures telles que Graveleau, Géodis, Gefco (filiale du groupe PSA). De son côté, le spécialiste du transport et logistique Militzer & Münch Maroc (M&M) vient de se doter de ses propres installations. Implantée auparavant au complexe Oukacha à Casablanca en location, la société a construit sa propre plate-forme à Aïn Sebaâ. La société a construit sur son site des bureaux de contrôle-qualité pour les donneurs d'ordres étrangers. Ce qui permettra d'encourager la délocalisation d'une partie de la production au Maroc et de générer l'emploi et les devises. Donc, suivre et anticiper le développement du trafic à l'exportation est une priorité pour les opérateurs du secteur. Par conséquent, les métiers liés à ce domaine sont appelés à se développer. Pour exporter ou importer sans problèmes, il est utile de s'acquitter convenablement des procédures. Aussi, le personnel convenablement formé peut y répondre sans problèmes. Les profils dédiés à cette activité sont à rechercher dans des cycles consacrés par des écoles privées. L'ISCAE y consacre aussi un cycle supérieur. Généralement, des formations de Bac+2 sont largement dispensées. Pour des métiers précis, comme l'artisanat, le ministère des Affaires générales du gouvernement y a consacré tout un département. Au niveau du Centre Marocain de Promotion des Exportations (CMPE), une formation à la carte est organisée. Pour les membres du centre qui en formulent le besoin, des programmes de formation spécifiques à la demande sont montés. En parallèle, l'école des déclarants en douane permet à des promotions entières de répondre aux besoins d'un marché en mutation profonde.
Toutefois, les programmes sont plus affinés ailleurs. Ainsi, plusieurs métiers ont pris place. C'est le cas notamment du cadre commercial export. Rattaché soit à la Direction générale, soit à la Direction export, sa fonction principale est d'accroître le chiffre d'affaires de l'entreprise à l'étranger. Sa présence sur le terrain doit lui permettre de développer et de fidéliser le portefeuille de clients importateurs existants. Il identifie et prospecte les marchés potentiels, analyse la concurrence, recherche les meilleurs partenaires. Il est souvent responsable de ses dossiers du premier contact à la livraison des produits : analyse des besoins des clients, préparation des propositions commerciales, négociations de contrats. Garant de l'image de l'entreprise sur les marchés étrangers, il participe aux manifestations et salons professionnels.
Un autre profil gagne à prendre place au Maroc : responsable de zone export. Rattaché au directeur export ou au responsable export, le chef de zone a en charge le développement des ventes sur un secteur géographique précis. Il travaille généralement depuis son pays d'origine avec des déplacements ponctuels à l'étranger. Il est chargé de mettre en œuvre la politique commerciale de l'entreprise sur sa zone tout en organisant des équipes commerciales, forme et anime la force de vente sur son secteur. Souvent, il est amené à élaborer la stratégie marketing en fonction des habitudes de consommation locales.
L'autre profil qui gagne à être connu est la technique-commerciale export. Il est le lien entre les techniciens (usine, bureau d'études, SAV) et la clientèle. Sa mission est le développement du chiffre d'affaires à l'exportation mais intègre la dimension technique : ils diagnostiquent les problèmes techniques du client et trouvent des solutions pour adapter les produits à leurs demandes. Il aura fréquemment en charge l'assistance et le suivi des installations chez le client. Répondre à des appels d'offres, définir un cahier des charges, réaliser des études de projet, négocier avec des prestataires extérieurs et monter des coopérations industrielles constitue une part importante de leurs activités.
En parallèle, le conseil a trouvé sa place dans ses secteurs. Le conseiller a essentiellement une mission de conseil et d'analyse. Ces études portent sur les marchés internationaux et des possibilités d'implantation des entreprises locales à l'étranger : veille économique, recherche d'opportunités d'affaires, diffusion des informations aux entreprises…L'activité conseil porte sur les réglementations douanières et fiscales, les normes et les formalités, les aides relatives à l'export, le montage des dossiers de financement. Ainsi, il organise des déplacements, prospection d'entreprises et développement du réseau, promotion et soutien des entreprises locales à l'étranger.


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