Une enveloppe de 22,6 milliards DH a été mobilisée en 2018 en termes de financements extérieurs. Un chiffre relevé par la Direction du Trésor et des finances extérieures (DTFE) dans son rapport d'activité de l'année 2018. Une publication qui relate les différentes contributions de ce département relevant du ministère de l'économie, des finances et de la réforme de l'administration d'autant plus que 2018 marque le quarantième anniversaire de cette direction. La DTFE observe une baisse des financements extérieurs mobilisés en 2018 par rapport aux montants engagés une année auparavant. Le repli évalué est de l'ordre de 25,6%. Il résulte, selon la DTFE, une baisse de l'enveloppe mobilisée pour le financement des programmes de réforme. Cette dernière s'est établie à 5,5 milliards DH contre 20,7 milliards DH. En effet, la mobilisation des financements extérieurs se décline en deux segments stratégiques. Outre le volet réforme, on cite les projets d'investissements pour lesquels 17,2 milliards DH ont été attribués en 2018. La quasi-totalité de cette enveloppe a été destinée aux projets des EPP, soit 16,8 milliards DH au moment où seulement 400 millions DH ont été destinés aux projets de l'Etat. Par secteur, l'énergie capte la moitié des mobilisations. Les 50% restants sont engagés dans les secteurs suivants : l'eau (16%), l'agriculture (11%), les finances publiques (7%), le transport (6%), la gouvernance (4%), l'éducation (3%) et la santé (3%). Nette consolidation des prêts confessionnels En analysant la structure des financements extérieurs mobilisée on constate une évolution des prêts concessionnels au moment où les prêts et dons se sont rétractés par rapport aux années précédentes. S'agissant des prêts concessionnels, la DTFE indique qu'ils ont augmenté de 7,07 milliards DH à 9,91 milliards DH, soit une consolidation de l'ordre de 40,2%. «Cette hausse est principalement due aux prêts garantis accordés par la banque allemande KFX pour le financement des projets d'alimentation en eau potable et du projet solaire Noor Midelt», relève-t-on dans ce sens. En effet, les prêts concessionnels ont servi au financement des projets d'adduction en eau potable de Tan-Tan, Tanger, Tétouan et Souk Larbaa. Ils ont également étaient destinés à l'extension du tramway Rabat-Salé, la conception et la construction d'une usine de dessalement à Al Hoceima, l'équipement médical et non-médical pour l'Hopital universitaire international Mohammed VI de Bouskoura, l'adduction en eau potable de Sidi Ifni par dessalement d'eau de mer ainsi que le Complexe solaire Noor Midelt. En revanche, les prêts se sont nettement repliés passant de 20,9 milliards DH en 2017 à 10,6 milliards DH en 2018. De même, un léger repli a été observé au niveau des dons s'étant établi à 2,1 milliards DH en 2018 contre 2,4 milliards DH une année plus tôt. Ces dons ont été octroyés , entre autres, pour le projet de développement de l'irrigation et d'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques à l'aval du barrage de Kaddoussa, au soutien stratégique et opératif à la fondation Cheikh Khalifa et à la prime d'approvisionnement en eau potable. L'Allemagne, le 1er bailleur en 2018 S'agissant de la répartition de ces mobilisations par bailleur de fonds, l'Allemagne arrive en tête avec un montant global de 8,37 milliards DH, suivie de la Banque européene d'investissement ayant mobilisé pour le compte du Maroc une enveloppe de 4,69 milliards DH. Avec un total de 4,31 milliards DH, la Banque africaine de développement arrive en troisième place devançant ainsi l'Union européenne dont la valeur des mobilisations s'est située autour de 1,81 milliard DH en 2018. Le Fonds monétaire arabe a vu ses mobilisations au Maroc atteindre les 1,6 milliard DH, suivi du Fonds de solidarité pour le développement (946 millions DH), la France (770 millions DH) et l'Espagne (135 millions DH).