Kimi Raikkonen a offert à McLaren-Mercedes sa troisième victoire de la saison en remportant dimanche le Grand Prix du Brésil. Une course folle qui n'a pas du tout souri aux pilotes de Ferrari, absents à l'arrivée. Le Grand prix du Brésil était bel et bien celui de tous les dangers. Carambolage et accidents d'auto ont ponctué cette troisième épreuve du championnat du monde de Formule un, couru dimanche sur le circuit d'Interlagos à Sao Paulo. Le Finlandais Kimi Raikkonen (McLaren-Mercedes) s'est finalement vu attribuer la première place devant l'Italien Giancarlo Fisichella (Jordan-Ford) et l'Espagnol Fernando Alonso (Renault). Les commissaires de la course ont sacré le Finlandais se basant sur le classement au 53ème tour, la course s'étant arrêtée définitivement au 55ème tour après un accident de la Jaguar-Cosworth de l'Australien Mark Webber. Sa voiture a violemment heurté les rails de sécurité, entraînant la monoplace de l'Espagnol Alonso qui est allé droit au mur. Jambe douloureuse, Alonso était allongé sur une civière puis conduit au service médical, puis par hélicoptère à l'hôpital, provoquant l'arrêt définitif de la course. Les dernières nouvelles se voulaient rassurantes quant à l'état de santé du pilote de Renault. Le Grand Prix du Brésil avait échappé au pire, que personne n'ait été blessé est un miracle. La folie de cette course n'a pas épargné Ferrari. Habituée aux victoires, la Scuderia a subi son troisième revers de la saison. Un Grand Prix frustrant pour l'écurie rouge. Les deux Ferrari, les deux voitures les plus rapides de l'épreuve n'ont pas franchi la ligne d'arrivée. Michael Schumacher, quintuple champion du monde s'est vu surprendre au 27éme tour avant de sortir de la piste. La dernière fois qu'il n'avait pas terminé la course remontait au Grand Prix d'Allemagne en 2001. «C'est une grande désillusion. Les conditions météorologiques étaient difficiles mais la piste était praticable. Je suis sorti de la piste à cause de l'aquaplaning. Vous ne pouvez rien faire dans ces conditions», a-t-il expliqué. Il s'agit de la troisième erreur de pilotage commise par l'Allemand en trois courses, ce qui n'arrange guère sa position au classement général. L'autre pilote rouge, Rubens Barrichello, s'est, quant à lui, arrêté à cause d'un problème d'alimentation alors qu'il était tranquillement en tête de la course. «C'est très frustrant car j'étais certain de pouvoir gagner la course. Je suis très déçu de ne pas avoir pu gagner devant mon public», a-t-il déclaré. Et d'ajouter : «Cet abandon ne signifie pas que nous sommes en crise car nous avons démontré que nous étions encore très compétitifs lors des trois premières courses. Je suis confiant pour la suite du championnat». Cet optimisme, Michael Schumacher le partage. «L'écart qui nous sépare des premiers du championnat n'est pas si grand. Il reste 13 courses à disputer et il n'y a aucune raison d'être préoccupé». Mais la concurrence sera très rude. Avec un second succès consécutif, Raikkonen a pris de l'avance au Championnat du monde, et McLaren-Mercedes, victorieuse des trois premiers Grands Prix, creusait l'écart chez les constructeurs.