Dialogue social : Vers un jeu à somme positive ? [INTEGRAL]    UA. Une conférence pour résoudre la crise de la dette sur le continent    Le Sahara marocain : Un carrefour géostratégique consolidé par la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI    Espagne: Le polisario dans la tourmente après le silence de Sumar sur le Sahara    Enquête HCP : Près de 9 foyers sur 10 incapables d'épargner    Orange Maroc : Un pas décisif vers l'inclusion numérique avec le partage de son infrastructure de fibre optique    ALMA MMEP : Une nouvelle ligne de production à Had Soualem    ️Rabat. SM le Roi Mohammed VI lance les travaux de réalisation de la LGV Kénitra-Marrakech    Intelcia renforce son ancrage au Moyen-Orient avec l'inauguration de son siège régional en Egypte    Les Samsung Galaxy A56 5G, Galaxy A36 5G et Galaxy A26 5G désormais disponibles dans le monde entier    Présidentielle en Côte d'Ivoire. Tidjane Thiam, écarté de la course    La Marine Royale participe à un exercice naval conjoint avec la France et le Portugal    LOT Polish Airlines annonce une ligne directe Varsovie-Marrakech    CAN(f). Futsal Maroc25 : Duel corsé, ce soir, entre le Maroc et le Cameroun    Real Betis : Abde Ezzalzouli redevient "le joueur que nous espérons tous" selon son coach    Le cauchemar de Ben Ahmed : meurtres, démembrements et soupçons de cannibalisme    SIEL 2025 : Mustapha Fahmi présente son ouvrage « La beauté de Cléopâtre »    Mawazine 2025 : Al-Qasar & Guests – Le fuzz du désert soulève la poussière à Rabat    Un chef patissier marocain bat le record Guinness, en réalisant le plus long fraisier du monde    Le CSPJ lance une plateforme numérique dédiée à l'information juridique    Le Crédit Agricole du Maroc, l'ONICL et PORTNET S.A, actent un partenariat sur la digitalisation de la gestion des cautions bancaires relatives aux opérations d'importation    Les prévisions du jeudi 24 avril    Le groupe Akdital inaugure l'Hôpital Privé de Guelmim    Ukraine: la Russie a tiré 70 missiles dans la nuit, Zelensky appelle à l'arrêt des frappes    Le régime algérien pousse le pays vers l'inconnu : la loi sur la « mobilisation générale » suscite la méfiance    À Meknès, la filière oléagineuse au cœur de la stratégie Génération Green    LOSC : Ayyoub Bouaddi demande du temps pour trancher entre la France et le Maroc    Justice : Rabat et Riyad officialisent leur coopération pénale    Botola D1/J27 : Les Militaires filent vers la Ligue des Champions (Vidéos)    8e Edition du Marathon International de Rabat : Samedi 26 avril , la FRMA organise une conférence de presse pour présenter l'évènement    Rétro-Verso : La longue Histoire des Rois du Maroc avec les Papes    Le ministre chinois des Affaires étrangères : Les pays d'Asie du Sud-Est refusent de céder aux pressions américaines    La Jordanie prend des mesures fermes contre les Frères musulmans : Qu'en est-il du Maroc ?    Tempête de critiques en Colombie : des appels à classer le "Polisario" comme organisation terroriste après la révélation de ses liens suspects    "Pour une école de l'égalité" : une mobilisation féministe contre les stéréotypes sexistes    Hammouchi reçoit le responsable du renseignement à la Garde civile espagnole    Reprise des travaux de la commission parlementaire sur le Plan Maroc Vert après une longue vacance    Jidar : Dix ans et toujours le mur-mure des talents !    Un pâtissier marocain bat le record du plus long fraisier du monde: 121,88 mètres    Marathon de Boston. Lokedi et Korir signent un doublé kenyan historique    Al Ahly sans Yahia Attiat-Allah face aux Sundowns, retour prévu dans deux semaines    Akdital Innove en Santé : Une Nouvelle Ère Technologique se Dessine au Maroc    Le Printemps Musical des Alizés 2025 : Johannes Brahms à l'honneur    La presse italienne met en lumière le soutien croissant de l'Espagne et de la communauté internationale à l'initiative d'autonomie au Sahara marocain    Eloge d'Aimé Césaire    Tunisian fugitive wanted by France arrested at Casablanca Airport    Le Caire : Le Maroc prend part à la 163e session du Conseil de la Ligue arabe    PNARDI: 200 millions de dirhams alloués à la mobilisation des compétences des Marocains du monde    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Dure sera la relance
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 21 - 03 - 2003

Maintenant que les Américains ont déclaré la guerre à l'Irak, le temps est aux révisions à la baisse de plus d'un indice de croissance au Maroc. A commencer par le PIB qui accuserait un manque à gagner de 1,7%. Éclairage du Centre marocain de conjoncture (CMC).
Il aura donc suffi d'attendre pour que les attaques américaines aient effectivement lieu contre l'Irak. En passe de détruire un pays riche par son pétrole, mais appauvri par un régime dictatorial et des convoitises étrangères, cette guerre ne sera pas sans incidences, d'une gravité considérable, pour le Maroc. Un point de presse a été organisé, mercredi dernier à Casablanca, par le Centre marocain de conjoncture (CMC) afin d'apporter un éclairage sur les répercussions de la crise irakienne sur les perspectives de croissance de l'économie nationale pour l'année en cours. Il en ressort une bonne tenue du compte extérieur national en 2002, avec un matelas financier confortable de 104 milliards de DH, un PIB en hausse de 4,5% mais une détérioration des finances publics avec une baisse de 17% des recettes. Les responsables du CMC relèvent un déficit de quelque 20 milliards de DH et un manque d'effort pour résorber les arriérés. Ceci, à l'heure où « la bourse de Casablanca continue à subir la déprime qui l'a affectée en 1999 », peut-on lire dans un document du Centre. Des pertes estimées à environ 65 milliards de DH en l'espace de quatre ans.
Ayant établi ses prévisions en fonction de ces différents éléments en juin dernier, le CMC a depuis revu ses comptes. Et pour cause. Deux facteurs nouveaux sont entrés en ligne de compte. Le premier n'est autre que la conjoncture internationale actuelle, marquée par les effets qui commencent déjà à se faire ressentir à cause de la guerre menée par l'Oncle Sam contre Bagdad. Le deuxième a trait à la pluviométrie. Ce nouveau contexte se traduira, en cas d'une guerre ne dépassant pas six mois, par une baisse des prévisions de croissance qui de 5,8 % passerait à 4,1%. Un manque à gagner de 1,7% doublé d'une baisse de plus de 2% de la consommation des ménages et de 2,6% en investissements. Idem pour l'évolution moyenne du PIB des pays partenaires du Maroc.
La croissance du commerce mondial serait au terme de 2003 de l'ordre de 5,4% avec un ajustement à la baisse de 1,1% par rapport aux premières prévisions. D'un autre côté, la parité du Dirham, qui a profité à sa dévaluation des performances de l'euro, serait plus favorable aux exportations marocaines d'environ 15% sur la zone euro. Le prix de pétrole, quant à lui, resterait tout au long de l'année 2003 au-dessus de 30 dollars le baril. Le prix moyen actuellement est de 35 dollars par baril. « La situation des stocks, l'attitude des pays de l'OPEP et les différents enjeux politiques ne changeraient rien à cette situation et pourrait en même l'exacerber », note-t-on auprès du CMC. Pluviométrie aidant, la production céréalière devrait dépasser les 55 millions de quintaux prévus initialement. Le secteur du bâtiment et des travaux publics devrait également bien se porter, même si le secteur, notamment dans les grands travaux d'infrastructure accuserait inéluctablement un retard quant à l'exécution des projets, notamment de logements sociaux, en cours. La fragilité des finances publiques et la baisse certaine du pouvoir d'achat en sont les principales causes. Le déficit budgétaire ramené au PIB s'établirait autour de 3,9%. L'évolution de l'indice des prix à la consommation serait de l'ordre de 3,6% alors que la consommation réelle des ménage ne dépasserait guère les 0,9% par rapport à 2002. Le repli de la demande extérieure ne serait pas sans fâcheuses conséquences pour plus d'un secteur industriel, notamment le textile, l'agroalimentaire et l'artisanat. Ce sera aussi le cas pour le secteur minier. L'activité touristique, le secteur aérien seraient également touchés par la crise. De même pour le déficit commercial qui s'aggraverait à cause de la facture pétrolière et la hausse attendue des prix à l'importation. « Ce léger dérapage pourrait être atténué par la reprise que connaîtraient les exportations des produits de la pêche », précisent les responsables du CMC. En effet, les taux de croissance enregistreraient une hausse respective 5,1% et 5,4% en valeurs, en imports et en exports. C'est dire que le pays est déjà entré dans une zone de turbulence qui risque de faire essuyer plus d'une perte à une économie qui renaît à peine de ses cendres.
De quoi être en retard face à un train de démantèlement tarifaire et de compétitivité qui ne profiterait qu'à ceux qui démantèlent le monde en fonction de leurs intérêts.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.