Elle organisera bientôt sa 1ère grande exposition dans sa propre galerie A voir les fonds des toiles de l'artiste-peintre marocaine Rajae Lahlou tout vague à l'âme est susceptible d'être comblé par les couleurs qui en font la base. Une impression confirmée par l'artiste elle-même lors d'un échange en prélude à sa première grande exposition individuelle qu'elle tiendra le 22 novembre à Casablanca. «Une date qui sera également marquée par l'inauguration de ma galerie, Living for art, qui sera la plus grande de la métropole», annonce-t-elle. Dans cet espace, prévu d'abriter ultérieurement une fondation, l'exposition de l'artiste sera, selon ses dires, l'occasion de révéler «une surprise» ainsi qu'un large choix d'œuvres, nouvelles et propres, exposées pour la première fois, dans lesquelles elle «ose» faire le mélange des couleurs qu'elle dit adorer. «Je crée même des alliages de tons», enchaîne-t-elle en précisant faire une «peinture mutante». En fait, elle doit cette mixture au hasard et à un fait marquant de sa vie. «Quand mon conjoint m'a demandé de m'occuper de notre villa que j'ai transformée en toile, mon entourage s'est rendu compte que je suis artiste», remonte-t-elle le temps. Après quoi, ses proches lui ont proposé de se lancer dans la décoration d'intérieur puisqu'elle arrive à faire des compositions florales, entre autres, innovantes. Cette expérience a incité l'artiste à ouvrir un magasin, qui est son coin préféré et où elle fait, dans son atelier, preuve d'imagination artistique depuis 2002. «Bien que je n'aie pas étudié l'art, je me qualifie d'autodidacte. Déjà, quand j'étais enfant, ma vie prenait la forme d'une toile artistique puisque j'écrivais des poèmes et des nouvelles», poursuit l'artiste qui fait dans l'art abstrait. C'est, en fait, dans ce style qu'elle se sent, selon ses dires, à l'aise et parvient à exprimer ses sentiments. «Quand une personne contemple mes toiles, elle éprouve ce que je ressens», enchaîne-t-elle. Outre les couleurs, qui reflètent des graduations structurelles dans ses œuvres, l'artiste-peintre est passionnée pour le verbe. Certaines toiles sont même meublées, à l'occasion du mois sacré, de versets coraniques. De quoi emplir tout vague à l'âme. «Dans la vie, il est possible de combler doucement le vide jusqu'à atteindre nos buts», raisonne Rajae Lahlou (de son vrai nom de famille Essayegh). A propos de son patronyme, elle se dit fière de Lahlou, qui n'est autre que le nom de son époux et ses descendants auxquels elle ne manque pas de devoir une fière chandelle.