France. Un cours d'Histoire a pris des allures d'incitation au racisme. Walid, un jeune Marocain de 12 ans, a été victime de propos racistes de la part de son enseignante française qui enseignait à ses élèves du primaire que les Arabes sont «une race barbare et terroriste». Janvier 2005. À Gueugnon, en France. D'un père marocain et d'une mère française, d'origine algérienne, Walid, un Maroco-français de 11 ans, élève en dernière année primaire (CN2), a été victime de propos racistes de la part de sa propre enseignante. Les faits de cet incident sont rapportés respectivement par le père et la sœur aînée de ce jeune garçon. C'est au cours d'une leçon d'Histoire sur "les Centres de concentration juifs à travers le monde", que le débat entre les élèves et leur enseignante s'est approfondi pour arriver au thème des Arabo-musulmans. En poursuivant son cours, le enseignante, une vieille dame de 56 ans, a expliqué aux élèves que "les Arabes sont des barbares qui terrorisent au nom d'Allah". En réagissant à ses propos qui portent atteinte à ses origines, le petit Walid a tenté de rectifier les propos mal-fondés de son enseignante en affirmant à haute voix, devant ses camarades, que les Arabes ne sont pas des terroristes et que l'Islam est une religion qui dénonce tout acte violent. En essayant de leur expliquer que cette réalité de l'Islam lui a été enseignée par ses parents, la enseignante n'a pas tenu ses nerfs et s'est révoltée contre lui en qualifiant ses parents de menteurs et a fini à le sommer de «fermer sa gueule», raconte Sara, la sœur de Walid. Et elle a continué à coller aux Arabes tous les maux du monde, sans permettre à l'enfant d'intervenir pour mettre fin à cette mascarade. Réclamant son droit de répondre, poursuit le père, de rectifier et s'exprimer pour donner le vrai visage de l'Islam, son enseignante a continué à ne lui accorder aucune intention et lui permettre de s'exprimer. En conséquence, l'élève a eu une crise respiratoire. Ce n'est à ce moment-là, sachant qu'il n'arrivera pas à parler, vu son état critique, elle a fini par crier : " Tu peux parler maintenant" ! s'exclama le père. Ses camarades de classe ont essayé de lui venir en aide et demander à leur enseignante de lui autoriser à quitter la salle pour respirer et ingurgiter quelques gouttes d'eau. Mais en vain. Elle a refusé catégoriquement. Toutefois, lors de la récréation, Walid, les larmes aux yeux, s'est échappé de son école en escaladant la muraille. Alertée, la gendarmerie a entamé leurs investigations. Walid s'est réfugié entre les bras de sa mère. Il était dans état psychologique difficile. Quant au enseignante, elle a interdit aux élèves de porter à Walid, son cartable. Pourquoi ? Elle leur a expliqué qu'elle attend son retour. Car elle a "un compte à régler avec Walid" dit-elle aux élèves. En poursuivant son récit, le père raconte que, la mère a contacté l'Académie titulaire. Et une réunion a eu lieu entre l'enseignante, l'inspecteur de l'Académie et la mère de l'enfant. La enseignante, apparemment une vieille dame prise par l'alcool, a exprimé ses excuses à la mère seulement, elle s'est obstinée de demander excuse à l'enfant. Par la suite, la mère a réclamé le transfert de son enfant vers une autre école, mais l'inspecteur de l'Académie a refusé catégoriquement. Seulement après avoir insisté, sa réclamation a été acceptée. D'après la sœur, il semble, cependant, que la enseignante en question n'avait pas l'intention de laisser l'enfant tranquille, il a sollicité ses anciens camarades de classes de ne lui adresser plus la parole. Ce n'est pas seulement la première génération des parents immigrés qui font l'objet de discrimination et de racisme, mais aussi la deuxième. Quelles répercussions aura un tel incident sur la psychologie et l'avenir de Walid ainsi sur les autres enfants des Arabo-musulmans qui sont nés dans une France de fraternité et de tolérance ?