Lutte. Beaucoup plus fréquemment prise d'assaut par le volley-ball, le basket-bal ou le handball, la salle Najib Nouaïmi d'El Jadida a été dernièrement le théâtre du tournoi national de la lutte organisé par le Rachd d'El Jadida sous l'égide de la FRML. Après une série de plusieurs tournois organisés dès le début de la saison, la Fédération royale marocaine de la lutte persiste et signe en organisant avec la collaboration du Rachad d'El Jadida, présidé par Fouad Meskout, un mordu de la lutte, le tournoi national de Mazagan. Cette compétition a permis au directeur technique des équipes nationales de détecter certains lutteurs et lutteuses aptes à renforcer la sélection du Maroc en vue du prochain championnat d'Afrique prévu à Casablanca le 5 mai 2005. Dans ce contexte, il est à rappeler que la lutte a connu dernièrement un changement radical dans sa réglementation. Maintes fois modifiées, toujours modifiables, les règles de la lutte doivent être connues et admises par tous les lutteurs, entraîneurs, arbitres et dirigeants et demandent aux pratiquants de fournir une lutte totale et universelle dans l'honnêteté et le fair-play pour le plaisir des spectateurs. C'est la raison pour laquelle les membres fédéraux ont insisté sur la mise à exécution de la nouvelle réglementation énoncée par la Fédération internationale des luttes dont le siège se trouve à Lausanne. Pour ce qui est du Tournoi de Mazagan, seulement six clubs et associations y ont répondu présent. Il s'agit en l'occurrence du WAC, de l'USM, du club de Mazagan, du Rachad d'El Jadida, d'Amjad Sidi Othmane, du Raja de Casablanca. La non- participation des FAR, du RUC, du RSIB, du KAC et de la RSK a posé plus d'une question, surtout que ces clubs disposent d'éléments valables pour alimenter l'équipe nationale. Le public doukkali est venu très nombreux, muni d'une multitude de moyens d'encouragement, ce qui a donné un aspect particulier à cette compétition. Les deux équipes d'El Jadida, en l'occurrence Rachad et Mazagan disposent d'éléments ambitieux et dont le physique répond favorablement au sport de lutte. Seulement, le manque de moyens matériel fait défaut à ces deux clubs. Pour la lutte féminine, c'est le club du Rachad d'El Jadida qui s'est emparé de la première place par équipe, suivi du club de Mazagan. La troisième place est revenue à l'USM et le WAC. À rappeler que le WAC et l'USM n'ont pas engagé un nombre suffisant de lutteuses. En ce qui concerne la lutte libre individuelle hommes et dans la catégorie des 66 kg, Rachidi Abdellatif (WAC) s'est adjugé la première place, suivi de Essagir Mohamed (AMJ) et Foutouh (WAC). Dans les 74 kg, Maâzouz Nabil (WAC) a terminé premier devant Sif Youness (RCA) et Moutaoudii Rachid (Rachad). Pour le style lutte gréco-romaine 66 kg, Boukchouch (WAC) s'est emparé de la première place devant Nazi Youssef et Amenna Aziz (AMJ). Dans la catégorie des 74 kg, la première place est revenue à Aït Salem Mehjoub (WAC), la seconde place pour El Ward Ahmed (USM) et la troisième position pour Samir Saïd Souleïmane (WAC). Chez les messieurs, on a remarqué une nette domination du WAC qui reste incontestablement le club le plus régulier, tous styles confondus. Selon des experts en la matière, le niveau technique était plus que satisfaisant, surtout que la nouvelle réglementation a incité les lutteurs à travailler davantage dans les prises de grandes amplitudes qui comptent cinq points. L'assistance, très nombreuse à l'occasion a pu suivre et apprécier plusieurs combats que se sont livrés tous les compétiteurs. Le tout s'est déroulé dans un esprit sportif et un fair-play exemplaires que seul la lutte peut offrir.