Le gouvernement espagnol réaffirme que l'enquête sur les attentats du 11 mars 2004 à Madrid n'a révélé aucun indice sur une possible implication des renseignements marocains dans ces actes terroristes. Le gouvernement espagnol a insisté, mercredi, dans une déclaration à la presse d'un haut responsable, sur la futilité des accusations qui ont été véhiculées par certains médias espagnols faisant état d'une éventuelle implication des services de renseignements marocains dans les attentats du 11 mars 2004 à Madrid. "L'enquête sur les attentats du 11 mars n'a donné aucun indice sur une possible implication des services de renseignements marocains dans quoi que ce soit", a déclaré un haut responsable espagnol qui a requis l'anonymat. Le responsable espagnol répondait ainsi à des questions qui lui ont été posées par certains journalistes espagnols et des correspondants des agences internationales accréditées à Madrid. Interrogé par les correspondants des agences de presse, l'américaine Associated Press et la britannique Reuters, sur la question des "auteurs intellectuels" des attentats de Madrid, le responsable espagnol a considéré qu'il s'agit d'un faux débat. "Je n'aime pas cette expression de responsabilité intellectuelle. Nous sommes dans une démocratie et pour nous, il s'agit de responsabilité matérielle et d'auteurs matériels des attentats", a-t-il souligné. Répondant à une question sur les insinuations de certains médias espagnols sur une soi-disant implication des services secrets marocains dans ces attentats, il a assuré que "cette hypothèse est une pure création qui a des fins politiques". Il a par ailleurs rappelé que "le Maroc est pleinement engagé dans la lutte contre le terrorisme et il est le plus intéressé par le contrôle et la défaite de l'extrémisme. Les attentats de Casablanca étaient un coup en plein cœur du régime marocain". Rappelons que les rumeurs sur l'implication des services secrets marocains dans la planification des attentats de Madrid avaient été développées par le quotidien espagnol El Mundo connu pour sa proximité avec le Parti populaire (PP) espagnol. Dans son édition du lundi 13 septembre 2004, ce quotidien avait publié plusieurs articles où il a développé la thèse de l'implication des services de sécurité marocains dans le drame madrilène du 11 mars. Une thèse qui a aussi été développée dans un livre intitulé "11-M, la vengeance" écrit par le directeur-adjoint du quotidien espagnol. Une accusation que le président du gouvernement espagnol, le socialiste José Lui Rodriguez Zapatero avait catégoriquement rejetée dans un entretien accordé au quotidien El Pais. "C'est une pure absurdité", avait-il souligné avant de rajouter que "les services de renseignements marocains ont collaboré et collaborent dans la lutte contre le terrorisme islamiste".