La Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus a procédé à l'équipement de plusieurs ateliers de l'établissement pénitentiaire d'Oujda, en vue de la formation professionnelle des détenus pour favoriser leur intégration sociale et professionnelle. L'une des préoccupations majeures des différentes composantes de la société civile et des pouvoirs publics est aujourd'hui la réinsertion des prisonniers après leur libération. Dans ce but, la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus œuvre, depuis sa création, à mobiliser des moyens à même de permettre aux prisonniers de se prévaloir d'une formation professionnelle en vue d'une réinsertion sociale durable et pour éviter la récidive et la marginalisation. Ainsi, dans la région de l'Oriental, la Fondation a procédé à l'équipement de l'établissement pénitentiaire de la ville d'Oujda en vue d'assurer la formation professionnelle des détenus et favoriser leur intégration socioprofessionnelle. Ce programme qui a été présenté à Sa Majesté le Roi, et qui est déjà opérationnel, porte sur la création de divers ateliers, notamment la couture et la broderie, la plomberie, la menuiserie, l'électricité du bâtiment, l'informatique, la mécanique et l'électricité automobile. Cette opération, indique un communiqué de la Fondation, a nécessité la mobilisation d'une enveloppe de 1.589.000 de dirhams, dont 870.000 dirhams ont été versés par la Fondation et le reste a été pris en charge par le Département de la formation professionnelle. La fondation a également complété le programme initial réservé au centre de sauvegarde de l'enfance de la ville d'Oujda qui a bénéficié d'une visite royale en novembre 2002. Le programme complémentaire porte sur l'aménagement et l'équipement du centre et la construction d'un espace d'accueil des parents des pensionnaires. Cette opération, qui est arrivée à son terme, a mobilisé une enveloppe de 600.000 dirhams. Ces projets, ajoute le communiqué, font partie du programme pilote de réinsertion des détenus qui concerne également les pénitenciers de Oukacha, Aïn Sebaa, Salé et Aït Melloul et dont l'enveloppe globale est de 47 millions de dirhams environ. Il est à souligner que certains pavillons dans les pénitenciers du pays seraient devenus des « zones de non-droit », il peut s'y passer n'importe quoi, du trafic de drogue, du racket et des règlements de compte. Les conditions de vie y sont déplorables, violences et inégalités y règnent en maître, mais surtout la prison ne remplit qu'imparfaitement sa mission : protéger la société tout en favorisant la réinsertion des détenus. Mais, après la visite du Souverain au cours du mois de ramadan, en 2001, au Centre carcéral de Oukacha à Casablanca et après avoir pris connaissance des conditions des détenus et particulièrement les jeunes, il a décidé de créer la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus et des pensionnaires des Centres de sauvegarde de l'enfance. L'objectif, qui revêt avant tout un caractère humanitaire, est de rétablir le dialogue entre la société et le délinquant et préparer la réinsertion des détenus. Cette opération, qui complète l'action de l'administration pénitentiaire, passe par l'humanisation des conditions de détention et la garantie des droits humains fondamentaux des détenus.