Avec une population d'environ 1.350.000.000 d'habitants, l'Inde est, à elle seule, le deuxième plus grand marché du monde après la Chine et loin devant l'Europe toute entière, l'Amérique du Nord ou même l'Afrique. Un marché d'une telle taille, en plus d'être une aubaine pour les entreprises indiennes elles-mêmes, constitue aussi un formidable gisement d'opportunités pour les entreprises venues d'ailleurs, notamment les marocaines. Certes, le pays de Ghandi a des spécificités et le consommateur de New Delhi, Bombay, Hyderabad ou Bangalore n'a strictement rien à voir avec le consommateur européen, africain ou marocain. Mais ceci n'empêche que le produit made in Morocco a des positions à prendre sur ce marché connu plus pour être un marché « low cost ». L'Inde peut constituer également, pour les entreprises marocaines, une excellente plate-forme pour aller à la conquête des marchés de l'Asie du Sud-est.Enfin, ce pays grand comme un continent a développé au fil des décennies et dans de nombreux domaines comme l'agriculture, l'industrie, le transport, les nouvelles technologies, une expertise locale efficace et à bas coût dont peut largement s'inspirer le Maroc qui a pratiquement les mêmes contraintes et les mêmes défis. A l'opposé, l'Inde recherche elle aussi des partenariats solides et durables à travers le monde particulièrement et de plus en plus en Afrique. Or le Maroc a, lui aussi, développé du savoir-faire et une connaissance très approfondie des pays et marchés africains. Les deux pays ont beaucoup à partager. La diplomatie indienne s'active au Maroc dans ce sens depuis quelque temps (voir interview de l'ambassadeur d'Inde en pages 6 et 7) et la visite royale historique en Inde, en 2015, procédait de cette philosophie d'un partenariat équilibré et gagnant-gagnant. C'est maintenant aux opérateurs privés de transformer l'essai…