Il s'est aggravé de 4 milliards de dirhams par rapport à l'année précédente Le déficit budgétaire se creuse davantage. L'écart s'est établi à fin juillet à 28 milliards de dirhams contre 24 milliards de dirhams à la même période de l'année précédente, soit une aggravation de 4 milliards de dirhams en glissement annuel. Le déficit enregistré au septième mois de l'année ressort d'un solde positif de 6,6 milliards de dirhams dégagé par les Comptes spéciaux du Trésor et les services de l'Etat gérés de manière autonome (SEGMA). Un constat fait par la Trésorerie générale du Royaume (TGR) dans son bulletin mensuel de finances publiques au titre du mois de juillet. La TGR observe dans ce sens une amélioration des recettes ordinaires brutes. Elles se sont consolidées de 9,7% et ce sans tenir compte du versement en 2018 de 24 milliards de dirhams du compte d'affectation spéciale intitulé «Compte spécial des dons des pays du Conseil de coopération du Golfe » au profit du budget général qui n'a pas impacté le solde budgétaire. Si l'on comptabilise ce versement, les recettes ordinaires brutes ressortent en hausse de 7,2% par rapport à la même période de l'année précédente pour s'établir à 144,9 milliards de dirhams à fin juillet. Les dépenses ordinaires émises continuent pour leur part de s'accroître. Elles ont affiché à fin juillet une croissance à deux chiffres, soit une augmentation de 11,5% comparé à une année plus tôt. Le montant émis au titre du budget général s'est situé autour de 209,8 milliards de dirhams, en hausse de 15,8% et ce en raison de l'augmentation de 11,3% des dépenses de fonctionnement, de 4% des dépenses d'investissement et de 41,8% des charges de la dette budgétisée. Tour d'horizon des principales tendances ayant marqué les sept premiers mois. Hausse de 5% des recettes fiscales brutes La hausse observée au niveau des recettes ordinaires brutes relève principalement de la hausse de 4,6% des impôts directs, de 6,8% des impôts indirects et de 1,1% des droits d'enregistrement et de timbre. En parallèle, les droits de douane ont baissé de 3% au moment où les recettes non fiscales ont fléchi de 49,3%. A fin juillet, les recettes fiscales brutes se sont améliorées de près de 5% atteignant ainsi une valeur de 127,3 milliards de dirhams. Une hausse tirée, selon la TGR, par la hausse de 3,6% des recettes douanières et de 4,7% de la fiscalité domestique. Celle-ci a généré des recettes nettes de l'ordre de 78,7 milliards de dirhams, en progression de 1,2% par rapport à l'année précédente. Ses recettes brutes se sont pour leur part appréciées de 4,7% se situant à fin juillet à 84 milliards de dirhams. Les recettes non fiscales ont perdu 17,2 milliards de dirhams de leur valeur basculant en une année de 34,8 milliards de dirhams à 17,6 milliards de dirhams à fin juillet 2019. Cette baisse résulte de la diminution des versements des Comptes spéciaux du Trésor au profit du budget général ainsi que de la diminution de la redevance gazoduc. Notons que la structure des recettes du budget général reste dominée à hauteur de 23,8% par la taxe sur la valeur ajoutée ayant généré des recettes de 33,24 milliards de dirhams. Les impôts sur les sociétés détiennent une part de 19,4 de la structure des recettes, suivis des impôts sur le revenu (18,9%) et des droits d'enregistrement (7,4%). Près de la moitié des recettes consacrée aux dépenses de personnel La TGR souligne dans son bulletin statistique que le taux de couverture des dépenses par les recettes ordinaires est passé en une année de 122,2% à 101,7%. Il est à noter que presque la moitié des recettes a été consacrée aux dépenses de personnel. On relève à cet effet une part de 44,5%. De même, 29,2% des recettes ont été injectées dans les dépenses de matériel au moment où 13,9% ont été allouées aux intérêts de la dette, 7,1% aux émissions de la compensation et 3,7% aux remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux. Pour ce qui est des engagements de dépenses, ils se sont établis au même niveau enregistré une année plus tôt. La TGR relève dans ce sens un montant global de 318,2 milliards de dirhams représentant un taux global d'engagements de 58%. Ces engagements comprennent également les dépenses soumises au visa préalable d'engagements. De même, le taux d'émission sur engagements a été de 82% contre 81% une année auparavant. Les dépenses d'investissement émises ont atteint à fin juillet les 37 milliards de dirhams, en hausse de 4% par rapport à l'année passée. Cette hausse s'explique par l'accroissement de 15,5% des charges communes contre une baisse de 3,5% des dépenses des ministères. La TGR souligne à cet effet que les dépenses d'investissement tiennent compte du versement aux Comptes spéciaux du Trésor d'un montant de 13 milliards de dirhams contre 12 milliards de dirhams l'année précédente.