Les cadres du Parti de l'Istiqlal poursuivent leurs réunions au niveau des régions et de la Commission préparatoire de leur 14ème Congrès national. Le compte à rebours a commencé pour le 14ème Congrès du Parti de l'Istiqlal, prévu du 28 au 30 mars. Pour preuve, sa Commission préparatoire s'est encore réunie vendredi à Rabat. Parmi la dizaine de rapports qui sont présentés aux sous-commissions, neuf ont déjà fait l'objet d'accord entre les membres de la Commission préparatoire. Après l'approbation de plusieurs documents de travail, dont celui qui a trait à la Jeunesse et au Sport, aux droits de l'Homme, à la Justice, aux Affaires étrangères, etc. La discussion a porté, vendredi dernier, sur les rapports concernant l'enseignement fondamental et secondaire et sur l'enseignement supérieur. Concernant les nouvelles modalités qui seront introduites concernant la nouvelle configuration des instances dirigeantes du parti, il y a lieu de souligner l'adoption d'un quota de 20% pour les femmes qui vont siéger dans ces instances dirigeantes du parti, c'est-à-dire le Conseil national, le Comité central et le Comité exécutif. Selon Abdellah Bekkali, membre de la Commission préparatoire, le nouveau Conseil national sera composé d'environ 600 personnes, dont 400 seront élus par la base, c'est-à-dire au niveau des congrès provinciaux. A ces derniers s'ajoutent 100 membres du Comité central et 100 autres personnes représentant les organisations parallèles (25), les secteurs de la Jeunesse et des femmes (25) et les Unions professionnelles (25) ainsi que 25 personnes, qui seront désignées par le Secrétaire général du parti, pour récupérer certains cadres, qui seraient marginalisés dans leur région. Ce Conseil sera donc légal et légitime dès sa consécration par le congrès national, qui demeure l'instance suprême de cette formation partisane. Le 14ème congrès verra la participation de 4000 congressistes, élus par les congrès provinciaux, qui se tiennent déjà depuis plusieurs jours, et dont le nombre est déterminé en fonction de l'importance de la population de la province concernée, des cartes d'adhésion et du nombre de voix acquis par le PI lors des dernières élections législatives. Outre ces 4000 personnes, un quota de 5% sera consacré à la Commission préparatoire. Environ une trentaine de délégations venues de différents pays étrangers doivent assister aux assises de ce congrès, qui connaîtra probablement un débat houleux sur l'expérience du parti au sein du gouvernement de l'alternance et celui de Driss Jettou. Selon plusieurs dirigeants de ce parti, les questions politiques et d'ordre juridique sont celles qui focalisent le plus l'intérêt des congressistes. Politiquement, ce sont les problèmes liés à l'alternance démocratique, la participation au gouvernement de Driss Jettou, la nomination de certains membres du gouvernement sous l'étiquette du PI et à la stratégie politique du parti qui seront évoqués avec force par le congrès. D'un autre côté, un débat juridique non moins important sera soulevé au sujet des nouvelles prérogatives du Comité central. Contrairement à la formule actuelle arrêtant à 800 personnes le nombre des membres du Conseil national, la tendance générale qui se dégage des discussions en cours prévoit l'arrêt du nombre des membres du prochain Comité central à pas plus de 180 personnes. Cette formule vise à restreindre la sphère des débats et mieux contrôler le Comité exécutif.