En raison de l'évolution de son activité au cours des dernières années La mise en oeuvre du chantier de la régionalisation avancée pousse aujourd'hui le FEC (Fonds d'équipement communal) à rechercher de nouveaux financements. Une orientation qui arrive d'ailleurs après la décision du Fonds de renforcer ses fonds propres. Dans ce sens, les responsables expliquent qu'au cours des réunions du conseil d'administration du FEC, tenues le 25 octobre 2017, le 23 mai 2018 et le 29 mai 2019, les membres du conseil ont débattu de la nécessité de renforcer les fonds propres de la banque afin qu'elle puisse accompagner les besoins de financement croissants des collectivités territoriales, suite notamment à la mise en œuvre de la régionalisation avancée. «A cet effet, le conseil d'Administration a décidé d'affecter au compte «Fonds de réserve générale» les résultats nets des exercices 2016, 2017 et 2018, soit respectivement 258 MDH, 257 MDH et 270 MDH», précise la même source. La nouvelle sortie sur le marché obligataire s'inscrit dans le cadre des mêmes résolutions du CA face à l'évolution de l'activité de crédit du FEC, ces dernières années. Cette dernière «s'est naturellement traduite par une augmentation du niveau des décaissements et des besoins de financement lesquels ont nécessité une mobilisation croissante de ressources». Cette croissance sera maintenue au cours des prochaines années au vu des grands chantiers de développement des collectivités territoriales, principalement les régions, lancés à l'échelle nationale. Les chiffres sont en effet édifiants. Au 31 décembre 2018, les engagements de prêts ont permis le financement de 94 projets couvrant 10 secteurs d'intervention avec une nette prédominance des secteurs des aménagements urbains (55%) et des routes communales (26%) qui totalisent un volume d'engagement de prêts au 31 décembre 2018 de plus de 3,3 MMDH. «L'analyse de la répartition des engagements de prêts par région montre que les engagements au titre de l'exercice 2018 ont concerné les collectivités territoriales relevant des douze régions du Royaume. Les collectivités territoriales de trois régions ont totalisé près de 60% des engagements de prêts en 2018, avec un volume de 2.437 MDH, à savoir Casablanca-Settat (26%), l'Oriental (21%) et Laâyoune Sakia El Hamra (13%)», disent les responsables. C'est pour cette raison que le FEC a décidé de recourir au marché obligataire. Un recours qui vise, selon la même source, à financer l'activité du fonds mais également à consolider les sources de financement à long terme sans oublier la poursuite de l'optimisation des coûts de financement. Dans les années à venir, les besoins en ressources du FEC sont appelées à croître en raison de la poursuite de la mise en œuvre des programmes d'investissement des collectivités territoriales et la mise en place de la régionalisation avancée. La prochaine sortie qui aura lieu dans les prochains jours sur le marché portera sur 2 milliards de dirhams. A noter enfin que le conseil d'administration du FEC est présidé par le chef de gouvernement ou par l'autorité gouvernementale déléguée par lui à cet effet, en l'occurrence le ministre de l'intérieur. Le conseil d'administration du FEC comprend, en outre, dix membres, en l'occurrence 2 représentants du ministère de l'intérieur, 2 représentants du ministère de l'économie et des finances, 1 représentant du ministère de la santé, 1 représentant du ministère de l'équipement, du transport, de la logistique et de l'eau, 1 représentant du ministère de l'énergie, des mines et du développement durable, le directeur général de la Caisse de dépôt et de gestion ou son représentant, 8 conseillers communaux désignés par décision du ministre de l'intérieur et conformément aux dispositions de l'article 4 de la loi n°31-90 portant réorganisation du Fonds d'équipement communal.