L'équipementier allemand Bosch a accepté de payer une amende de 90 millions d'euros dans le cadre du scandale des moteurs diesel truqués, a annoncé jeudi le parquet de Stuttgart. Les magistrats ont mis en évidence des «manquements au devoir de surveillance», seule base juridique possible pour poursuivre pénalement une entreprise en Allemagne. Ils reprochent à Bosch d'avoir livré à des «constructeurs allemands et étrangers» environ 17 millions de pièces de moteurs «dont le logiciel permettait pour partie» de tricher sur le niveau réel d'émissions d'oxydes d'azote. «L'initiative» de cette tricherie «émane de salariés des constructeurs automobiles», précisent-ils néanmoins. Le scandale avait éclaté en septembre 2015 chez le géant Volkswagen. Bosch indique dans un communiqué avoir «renoncé à faire appel», refermant l'un des volets judiciaires de cette affaire tentaculaire, et va «continuer à développer ses structures internes» dédiées au respect de la loi.