Le Wydad a activement cherché à plier l'affaire avant la manche retour. Cependant, la fébrilité de certains de ses éléments a handicapé son élan au point de ne pas trop inquiéter le portier tunisois. Le match à ne surtout pas perdre était le match qu'on n'oubliera pas de sitôt. Le Wydad de Casablanca a été tenu en échec par l'Espérance de Tunis (1-1), vendredi soir au complexe sportif Prince Moulay Abdellah à Rabat, en finale aller de la Ligue des champions d'Afrique de football. Un résultat de parité qui a provoqué le courroux des supporters wydadis en particulier et marocains en général. La colère est surtout suscutée par l'homme du match Gehad Grisha qui a officié cette rencontre et dont les décisions à l'impact considérable ont été fortement décriées. Dans son jardin, le Wydad a activement cherché à plier l'affaire avant la manche retour. Cependant, la fébrilité de certains de ses éléments a handicapé son élan au point de ne pas trop inquiéter le portier tunisois. L'entame du match a été logiquement très agitée, avec beaucoup de duels en milieu de terrain et quelques percées non inquiétantes d'Ounajem et d'El Haddad sur les côtés. Les minutes passent, les Rouge allaient commencer à prendre les choses en main, obligeant les Espérantistes à se plier derrière parfois avec 10 joueurs pour éloigner le danger. Ounajem, qui était pourtant l'homme le plus en vue de cette première mi-temps, a parfois trop gardé le ballon et manqué la dernière passe. Les tenants du titre vont, petit à petit, absorber la motivation du Wydad et se montrer de plus en plus dangereux, surtout sur les contre-attaques et sur les coups de pied arrêtés, dont l'un allait être à l'origine de l'ouverture du score. En deux temps, de la tête puis du pied, l'Ivoirien Fousseny Coulibaly (44è) va permettre aux siens d'entrer aux vestiaires avec un but d'avance. Quelques secondes après, les joueurs du WAC allaient se voir refuser le but d'égalisation, à cause d'une faute de main involontaire, estimée par l'arbitre égyptien Gehad Grisha, après recours au fameux VAR. Les bévues de l'arbitre ne font ainsi que commencer. La seconde période a commencé comme avait fini la première. Possession wydadie et défense tunisienne. À la 50è minute du jeu, l'arbitre de cette rencontre allait encore sortir un deuxième carton jaune pour Brahim Nakach. Juste après, l'Egyptien va encore faire parler de lui, en faisant un second appel au VAR pour cette fois, pour ne pas accorder un penalty du Wydad, jugé pourtant par les spécialistes et analystes sportifs de différentes chaînes comme étant juste. Face à toutes ces données, les Rouge et Blanc allaient perdre le fil conducteur aux buts de leurs adversaires, pour une bonne partie de la deuxième mi-temps, sans pour autant jeter l'éponge. Habitués à cette pression et poussés par un public venu d'outre monde, ils vont parvenir à égaliser la mise par Cheikh Komara à la 79è minute du jeu. Le Wydad avait même l'occasion de partir en Tunisie avec un but d'avance, mais c'était sans compter sur un Ounajem déboussolé et qui rate cruellement la balle de match dans un face-à-face avec le gardien tunisien. La partie retour entre les deux équipes est prévue le 31 mai au stade de Radès, dans la banlieue de la capitale Tunis. Cette fois, le match sera officié par le Gambien Bakary Gassama. Pourvu que l'arbitrage soit impartial. S'estimant victime d'injustice, le Wydad a décidé de saisir la CAF par une lettre dans laquelle il expose les nombreuses erreurs de l'arbitre égyptien. Les demandes sont multiples et vont des «réformes conformes aux graves préjudices subis» jusqu'à la réclamation d'ouvrir une enquête sur l'arbitrage qui a manqué de neutralité.