Après l'agriculture et les mines, c'est au secteur des TIC marocain que s'intéressent les experts de l'Oxford Business Group. Un nouvel article vient d'être publié portant sur la réforme qui s'opère au niveau du secteur. Une analyse qui intervient quelques semaines après la publication au Bulletin officiel de la loi n°121-12. Un dispositif qui comporte trois grandes réformes avantageuses aussi bien pour les consommateurs que pour l'environnement des affaires. «Le Maroc cherche à attirer davantage d'investissements et à accroître la compétitivité de son secteur des télécommunications suite à l'adoption d'une nouvelle loi visant à améliorer la transparence et à renforcer les pouvoirs de l'instance de régulation du secteur», peut-on relever des rédacteurs de ce texte intitulé «Le Maroc réforme son secteur des TIC». La nouvelle législation engage deux grandes mesures. La première tend à protéger des consommateurs. Elle légifère sur la nécessité d'avoir plus de transparence de la part des opérateurs de télécommunications, notamment pour ce qui est des contrats et des offres proposées aux clients. La deuxième mesure porte sur l'amélioration de la compétitivité du secteur en autorisant les compagnies de télécommunications à partager leurs infrastructures de réseaux et à collaborer pour fournir des services dans les zones reculées. Les réformes renforcent par ailleurs les pouvoirs de régulation juridique de l'Agence nationale de règlementation des télécommunications (ANRT), qui peut désormais pénaliser directement les entreprises s'adonnant à des pratiques anticoncurrentielles, et non plus se contenter de lancer des procédures légales comme le prévoyait la loi en vigueur jusqu'alors. Dans leur article, les experts de l'OBG ont mis en exergue le cap franchi par le secteur marocain des télécommunications lui conférant plus de maturité dans la région. Ceci se traduit par un taux de pénétration d'Internet de 62% en janvier 2019 et un taux de pénétration de l'Internet mobile de 70% à fin 2018. «Si ces chiffres sont élevés pour la région, ils soulignent toutefois un réel potentiel de croissance. Le marché est cependant dominé par trois opérateurs principaux, ce qui signifie que l'ANRT pourrait se voir confrontée à un défi de taille s'agissant de l'ouverture du secteur à une plus grande concurrence», peut-on lire dans l'article de l'OBG. Et de rappeler que «l'amélioration de l'accès à Internet constitue l'un des principaux objectifs du Plan Maroc Digital 2020, qui vise à mettre à profit la numérisation et à stimuler l'entrepreneuriat dans le secteur des TIC afin de soutenir le développement économique plus général du Royaume». Les projets de transformations numériques connaissent un appui indéfectible de la part des bailleurs internationaux. Citons particulièrement la Banque mondiale qui a accordé récemment un prêt de 611 millions d'euros au Maroc. Un accord qui s'inscrit dans le cadre d'un partenariat plus vaste avec le Maroc. Le but étant d'exploiter le potentiel des technologies numériques pour promouvoir l'entrepreneuriat, ainsi que d'atteindre une meilleure productivité en matière d'e-gouvernement et de stimuler l'innovation et la croissance inclusive. L'article rappelle par ailleurs les efforts engagés par l'Etat pour limiter la fuite des cerveaux. Le nouveau programme de formation en TIC, initié par la Fédération marocaine des technologies de l'information, des télécommunications et de l'offshoring (APEBI) en collaboration avec l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (Anapec), a été cité en exergue. A cet effet, les titulaires d'un diplôme de licence scientifique se verront proposer une formation d'une durée de neuf mois en alternance dans les TIC. Pas moins de 2.000 diplômés scientifiques pourraient bénéficier immédiatement de cette formation de reconversion.