Promouvoir la culture du don d'organes et encourager l'implication des professionnels et des représentants de la société civile à des campagnes d'information et de sensibilisation à l'importance de la donation de son vivant ou après sa mort. C'était l'un des principaux objectifs d'une conférence scientifique, dont les travaux organisés samedi 6 avril, à Tanger, sous le thème «Le don d'organes et de tissus humains». Initié par l'Association des médecins anesthésistes réanimateurs du Nord (Amaren), cet événement a été marqué, selon les organisateurs, par la participation d'une élite des spécialistes, des médecins, des juges, des experts juridiques et des jurisconsultes. Intervenant à cette occasion, le président de l'Amaren, Dr Aziz Sadrawi a fait part que l'augmentation du nombre de décès des patients atteints de maladie chronique avait été à l'origine de ce grand débat. «Bien que les progrès médicaux et chirurgicaux offrent la possibilité de greffes par transplantation», a-t-il dit, faisant remarquer que ce genre de greffes donne ainsi «un espoir de vie aux patients qui ont un besoin urgent de ce type d'opérations de haut niveau». Les intervenants ont appelé, pour cette même occasion, à réexaminer les procédures juridiques liées au don d'organes ayant une valeur humanitaire noble et promettant aux donateurs une récompense religieuse. Il faut s'investir en religion à travers «des dispositions religieuses permettant à ce type de chirurgie médicale d'encourager les Marocains à faire don d'organes défini par la loi n° 98-16, qui instaurait la protection juridique du donneur», a souligné Dr Ahmed Belhous, professeur de médecine légale et d'anatomie. De son côté, Abderrahim El Atri, chercheur en sociologie, a regretté le fait que le nombre de donneurs d'organes demeure faible dans le Royaume. L'intervenant a appelé, à cet effet, au changement de mentalité et l'ouverture d'esprit pour encourager les Marocains à s'adonner à cette culture de don, qui est encore négligée au Maroc par rapport à toutes autres formes de charité recommandées par la religion. M. El Atri a tenu à rappeler l'importance de la sensibilisation et de l'information sur la donation des organes destinée à donner la chance de survie pour des patients en attente des transplantations rénale, cardiaque, la cornée, … Il est à noter que cette rencontre scientifique a été marquée par le témoignage de deux jeunes filles pour parler comment leur avait venu l'idée de faire partie des vingtaines de personnes ayant inscrit leurs noms dans le registre des donneurs d'organes auprès du Tribunal de première instance de Tanger. Les participants ont été invités, également, de voir un film documentaire traitant de la thématique principale de cette rencontre. Produit par le Centre hospitalier universitaire de Marrakech, ce film a parlé des patients qui ont pu retrouver leur santé après avoir été greffés.