Toujours en colère, les enseignants ex-contractuels poursuivent leur mouvement de protestation cette semaine et la semaine prochaine. Ces derniers ont décidé de prolonger leur grève du 31 mars au 14 avril malgré les mesures de sanction prises par le ministre de l'éducation nationale à l'encontre des grévistes. Dans un communiqué, la coordination nationale invite les ex-contractuels à prolonger la grève pour 15 jours supplémentaires et à boycotter toute présence ainsi que les cours de rattrapage organisés par les académies régionales durant les vacances scolaires. Signalons à ce sujet que les académies régionales ont lancé des cours de soutien pour rattraper les heures de cours perdues en raison des grèves et permettre ainsi aux élèves d'être en mesure de passer leurs épreuves d'examens dans les meilleures conditions possibles. Rappelons que le ministère de tutelle avait annoncé plusieurs mesures administratives de sanction pour ramener les grévistes dans leurs classes et éviter une année blanche. Le contingent de l'année scolaire 2018-2019 s'élève à 15.000 enseignants. Ce qui porte à 70.000 le total de professeurs affectés aux Aref. Les enseignants totalisant 5 jours ou 10 demi-journées d'absence injustifiée à leur formation verront leur contrat résilié. Le ministre avait d'ailleurs indiqué, mercredi dernier à Rabat, que la procédure d'abandon de poste sera appliquée à l'encontre des enseignants-cadres des Aref qui n'ont pas encore rejoint leur lieu de travail et ce conformément à l'article 103 du statut particulier des cadres des Aref. Une nouvelle marche nationale devant le Parlement Les 5 syndicats de l'enseignement (CDT, UGTM, FDT, UMT et FNE) ont appelé à une nouvelle marche nationale devant le Parlement ce mardi 2 avril à 16h. Ces derniers exigent l'ouverture de véritables négociations avec le gouvernement pour trouver une issue et mettre fin à la tension qui sévit dans le secteur. Dans un communiqué, les syndicats condamnent les déclarations jugées «irresponsables» du gouvernement à l'égard des enseignants et incitent à ouvrir la voie à un dialogue. Ils appellent les enseignants à rejeter toutes les mesures adoptées par le ministère, les académies et les directions régionales et de refuser les cours de soutien durant les vacances scolaires. Rappelons à ce sujet que les académies régionales ont lancé des cours de soutien pour rattraper les heures de cours perdues en raison des grèves et permettre ainsi aux élèves d'être en mesure de passer leurs épreuves d'examens dans les meilleures conditions possibles. Cette marche nationale constitue également un moyen pour les syndicats de protester contre l'introduction de la loi-cadre de l'enseignement. Dans ce conflit, le ministre Said Amzazi estime que le gouvernement ne peut pas faire marche arrière et qu'il a respecté ses engagements quant à l'amélioration des statuts des cadres des Aref, en introduisant toutes les garanties nécessaires à la stabilité professionnelle et la sécurité d'emploi pour ces cadres. Parmi celles-ci figurent celles relatives à la titularisation, tout en conservant l'ancienneté acquise à l'académie, le droit à la promotion dans l'échelle et l'échelon tout au long de leur carrière et la retraite suite à une maladie grave, en garantissant aux cadres des AREF les mêmes droits assurés pour le reste des fonctionnaires de l'Etat.