Cette plate-forme a servi à partager les expériences des pays et à trouver des résolutions pertinentes en faveur du développement de l'Afrique. A cet effet, une dizaine de rapports a été examinée dressant une vue d'ensemble sur la situation économique de la région, des politiques budgétaires engagées ainsi que des apports d'une zone de libre-échange continentale. Les travaux de la 52ème session de la Commission économique pour l'Afrique et la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique vont bon train. Différentes thématiques touchant le développement de l'Afrique ont été discutées à la veille de la tenue de la rencontre ministérielle qui démarre ce lundi à Marrakech. On cite dans ce sens les politiques budgétaires, le commerce intra-africain, le secteur privé et l'économie numérique ayant fait l'objet d'échanges et de débats lors de la 38ème réunion du comité d'experts ayant pris fin vendredi soir dans la ville ocre. Cette plate-forme a en effet servi à partager les expériences des pays et à trouver des résolutions pertinentes en faveur du développement de l'Afrique. A cet effet, une dizaine de rapports a été examinée dressant une vue d'ensemble sur la situation économique de la région, des politiques budgétaires engagées ainsi que des apports d'une zone de libre-échange continentale. Ce dernier point a, selon Zouhair Chorfi, sous sa casquette de président du Bureau du comité d'experts de la COM2019, suscité une attention particulière. En effet, la consolidation du commerce intra-africain est ressortie à plusieurs reprises lors des discussions. Intervenant dans ce sens, Adam El Hiraika, directeur de la division de la macroéconomie et de la gouvernance de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), a insisté sur le renforcement de la résilience des pays africains pour maintenir leur dynamique de croissance, et ce en combinant de manière appropriée les politiques budgétaires, monétaires, de taux de change et prudentielles. Il est à noter qu'à travers les résolutions émises, la réunion du comité d'experts tend à mettre à la disposition des ministres africains un ensemble de documents qui les aident à la prise de décision au niveau des différents gouvernements. L'objectif étant que ces pays soient dans une meilleure situation pour répondre à la problématique d'élever le niveau de la croissance et de l'emploi. Développement de partenariats solidaires, le plaidoyer du Maroc Le renforcement de l'intégration régionale est l'une des priorités abordées lors de ces échanges. Les intervenants ont appelé à engager des efforts concertés pour passer à la prochaine étape de cette intégration. Un appel lancé par le Maroc, la Banque africaine de développement et le marché commun de l'Afrique orientale et australe (Comesa). Parmi les propositions formulées par le Royaume on cite la promotion de l'intégration régionale en Afrique et le développement de partenariats solidaires entre les pays africains, surtout les pays les moins avancés. Le Royaume a en effet plaidé pour l'amélioration de la coordination entre les pays et les institutions africaines. Une synergie à renforcer en vue de permettre au continent de répondre au mieux à ses préoccupations majeures, notamment de placer les jeunes au cœur du développement à travers la focalisation sur l'éducation et l'emploi, outre un certain nombre de services de base. La transformation numérique : Le Royaume cité en exemple L'une des questions urgentes sur laquelle se sont penchés les experts africains est la digitalisation. Les intervenants ont été unanimes quant au rôle que joue le numérique dans le développement économique, notamment la collecte des recettes fiscales et l'optimisation de la gestion budgétaire. La principale conclusion tirée dans ce sens est que la digitalisation des processus aura un impact positif sur les pays africains, notamment en termes de rapidité, de productivité et d'efficience. Le Maroc a tenu dans ce sens à partager son expérience dans ce domaine. Les efforts déployés par le Royaume en vue de réussir sa transformation digitale et généraliser l'usage des nouvelles technologies aux différents secteurs vitaux de l'économie ont été mis en exergue. Les experts marocains intervenant dans ce sens ont mis l'accent sur l'impact de l'économie numérique sur la politique budgétaire. Ils ont saisi cette occasion pour présenter à l'audience les nouveaux instruments mis en place par le Royaume œuvrant en faveur de la transformation digitale dans plusieurs domaines, notamment l'administration publique.