Les travaux de la première tranche du port Tanger-Méditerranée démarrent cet après-midi avec la construction de deux digues. Des travaux dont le coût est estimé à 2,5 milliards de DH. C'est aujourd'hui à 14H00 que le S.M. le Roi Mohammed VI procèdera au lancement les travaux de la première tranche du complexe portuaire Tanger-Méditerranée. Il s'agit de la construction des ouvrages de protection, des remblais hydrauliques et des opérations de dragage. Ces travaux concernent notamment la construction d'une digue principale de 2400 m et d'une autre secondaire de 400 m. Le coût de ces travaux est estimé à quelque 2,5 milliards de DH. Cette enveloppe est financée par le Fond Hassan II pour le développement économique et social. L'appel d'offres, pour la réalisation de cette première tranche, a été lancé par l'Agence Tanger Méditerranée, gestionnaire du projet, lundi 2 septembre 2002. Un second appel d'offres pour la construction de la seconde tranche, qui concerne les quais, les terres pleines et les équipements, sera initié en mai 2003. Celui-ci concerne notamment la réalisation des quais, leur équipement en matériel de manutention et leur exploitation, dans le cadre de concessions à des opérateurs privés internationaux. En principe, la fin des travaux de la première tranche est prévue pour juin 2006 alors que la seconde tranche sera achevée en septembre de la même année. La mise en place du port Tanger-Méditerranée s'inscrit dans une politique d'envergure visant le développement économique et social de la région, dans le cadre d'une zone spéciale, dénommée «Tanger-Méditerranée». Le projet comprend notamment un port en eau profonde développant des activités diverses (conteneurs, céréales, marchandises générales, passagers, etc.). Il se situe sur la rive sud du détroit de Gibraltar, à 35 km à l'Est de Tanger. Un emplacement stratégique qui place le complexe portuaire au croisement des grandes routes maritimes. Des zones franches, logistiques, commerciales, industrielles et touristiques, sont également prévues. Elles s'adosseront essentiellement au port. Pour relier le complexe portuaire aux réseaux routiers et ferroviaires, plusieurs routes, autoroutes et chemins de fer seront mis en place. La région sera en outre enrichie d'infrastructures nécessaires à son développement. Barrage, station de traitement des eaux, réseau de fibres optiques de télécommunications, connexion au réseau électrique, entre autres, verront le jour. Le coût total du projet est estimé à un milliard de dollars, soit quelque 11 milliards de dirhams. Une bonne partie de cette somme sera allouée par le Fonds Hassan II. Le secteur privé est également de la partie. Son intervention s'inscrit dans le cadre de concessions, pour les superstructures et les équipements présentant une rentabilité encourageante. La gestion du projet a été confiée à l'Agence Tanger-Méditerranée, une société de participation dotée d'un conseil collégiale et d'un conseil de contrôle. Ses prérogatives touchent aussi bien la réalisation et la supervision des travaux de construction du port, que son aménagement, son exploitation et son entretien. L'Agence supervise également la mise en place des infrastructures touristiques, routières et de télécommunications nécessaires au projet.