La présidence de la majorité gouvernementale vient de tenir une nouvelle session ordinaire. Une session marquée surtout par un appel à la tenue d'une session extraordinaire au parlement dans les prochaines semaines pour l'adoption des projets de loi prêts. C'est ce qui ressort d'un communiqué diffusé à l'issue de la réunion. Si les dirigeants des six partis de la majorité n'ont pas proposé de liste pour les projets de lois concernés, le projet de loi cadre relatif à l'enseignement pourrait bien figurer dans la liste de textes inclus. Ce projet de loi fait l'objet de tractations entre les forces politiques représentées au parlement afin de trouver un consensus. A noter que l'appel à une session extraordinaire est encadré par la Constitution. Dans ce sens, l'article 66 stipule que «le Parlement peut être réuni en session extraordinaire, soit par décret, soit à la demande du tiers des membres de la Chambre des représentants ou de la majorité de ceux de la Chambre des conseillers. Les sessions extraordinaires du Parlement se tiennent sur la base d'un ordre du jour déterminé. Lorsque ce dernier est épuisé, la session est close par décret». Par ailleurs, les six partis de la majorité, à savoir le parti de la justice et du développement (PJD), le Rassemblement national des indépendants (RNI), l'Union constitutionnelle (UC), le Mouvement populaire (MP), l'Union socialiste des forces populaires (USFP) et le Parti du progrès et du socialisme (PPS) ont appelé les différentes parties concernées par le dialogue social à «l'accélération de l'élaboration d'une charte sociale équilibrée et durable, conformément aux attentes des travailleurs et pour éviter tout retard sur ce dossier». S'agissant des manifestations des enseignants contractuels dans l'éducation nationale, les membres de la majorité gouvernementale ont insisté sur le caractère stratégique du principe de la déconcentration administrative qui se traduit notamment par la mise en place d'un statut spécial pour les cadres des académies régionales de l'éducation. La majorité a salué dans ce sens la volonté affichée de la part du gouvernement d'octroyer aux cadres des académies, dans le cadre de leur statut, les mêmes droits et garanties réservés aux fonctionnaires de l'administration publique.