Le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, a mis en exergue, mercredi à Washington, le rôle «essentiel» joué par le Maroc au sein de la Coalition mondiale anti-Daech, fort en cela d'une expérience nationale ayant démontré, grâce à la vision de SM le Roi Mohammed VI, toute sa pertinence et son efficacité en matière de lutte contre le fléau du terrorisme. Dans une déclaration à la presse à l'issue de sa participation à la réunion ministérielle de cette Coalition, M. Bourita a affirmé que ce «conclave international a pu aboutir à des résultats positifs grâce à la conjugaison des efforts déployés par les pays membres et tout particulièrement le rôle joué par le gouvernement irakien», en précisant que cette dynamique a eu pour conséquence d'infliger à Daech des pertes à hauteur de 80% de ses combattants, 86% de son arsenal et 90% des territoires que contrôlait ce groupe terroriste en Irak et en Syrie. En dépit de ces résultats probants, le ministre a, néanmoins, insisté qu'il reste encore des défis à relever, en faisant observer que des groupes terroristes affiliés à Daech demeurent toujours actifs en Afrique du nord et en Afrique subsaharienne et changent constamment le modus operandi qui était le leur en Irak et en Syrie. Parmi ces défis, a-t-il ajouté, figurent également les tentatives de Daech d'élargir son empreinte en Afrique, rappelant que le Maroc avait abrité, au mois de juin dernier, une réunion consacrée à l'Afrique et à l'examen des voies et moyens permettant un meilleur déploiement de la Coalition mondiale anti-Daech dans le continent. «Il est ressorti de cette réunion une nécessité impérieuse d'aider et de soutenir les pays africains à consolider leurs capacités à assurer la protection de leurs frontières et à faire face au terrorisme et à l'extrémisme violent», a rappelé le ministre pour qui «l'Afrique doit figurer en tête des priorités de l'agenda de la Coalition mondiale anti-Daech». Dans la même veine, M. Bourita a souligné que toute stratégie efficiente de lutte contre Daech doit impérativement tenir compte de son discours funeste et de l'utilisation de technologies ultra modernes pour le disséminer, notant que «le Maroc dispose, dans ce cadre, d'une grande expérience en matière de formation des imams au profit de plusieurs pays au sein de l'Institut Mohammed VI de formation des imams, des morchidines et morchidates, et des programmes de déradicalisation dans les prisons, auxquels s'ajoute une stratégie judicieuse visant la déconstruction méthodique du discours et de la propagande de Daech».