Le développement de l'athlétisme aux niveaux national et international est tributaire de l'encouragement de l'événement régional. C'est ce qu'estime la direction technique nationale d'athlétisme (DTN). L'athlétisme national et international ne peut se développer que si l'on encourage des événements à caractère régional. C'est ce qui ressort des travaux d'une réunion, en début de semaine à Rabat, entre la Direction technique nationale de l'athlétisme et les directeurs techniques régionaux, ainsi que l'ensemble des entraîneurs nationaux. De même étaient présents à cette réunion les staffs administratif et médical. A cette occasion, l'ensemble des techniciens, cités par un communiqué de la Fédération royale marocaine d'athlétisme (FRMA), estiment que l'événement régional constitue une voie importante pour assurer à l'athlétisme national sa pérennité au niveau mondial. Mettant en exergue leurs expériences, les seize directeurs techniques régionaux ont recommandé les mesures à apporter d'urgence pour palier aux handicaps entravant la bonne marche de l'athlétisme national, ainsi que les moyens organisationnels nécessaires pour un développement durable de cette discipline. Les principales recommandations qui seront présentées lors de la prochaine réunion du conseil fédéral de la FRMA, prévue cette semaine, portent sur la nécessité de modification des règlements en cours en matière de recrutement, en vue de permettre un grand nombre de pratiquants, dans l'objectif d'atteindre 200.000 licenciés dans cinq ans. Parmi les recommandations des participants, on peut également noter la relance du système de formation des cadres, qui avait été qualifié de «modèle-pilote» par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), et de la coopération avec les collectivités locales, les départements de l'enseignement, de la formation professionnelle et les secteurs de la promotion féminine. Le communiqué de la FRMA indique, par ailleurs, que trois jeunes cadres de l'athlétisme marocain viennent de se distinguer lors d'un stage international d'entraîneur de niveau II, organisé par l'IAAF, en occupant les trois premières places aux termes des examens. Il s'agit respectivement de Sedra Moulay Abdelhadi (ligue Tadla-Azilal), Mohamed Samih (Rabat-Salé-Zemmour-Zaer) et Ahmed Kamali (Chaouia-Ourdigha). Un résultat satisfaisant et de nature à rassurer sur l'aspect de la continuité, qui doit être nécessairement pris en compte en matière de détection, de sélection et de recherche de résultats positifs. Lors de ce stage international, Abdelkader Kada, entraîneur du triple champion du monde du 1.500m Hicham El Guerrouj, avait donné deux conférences sur son expérience professionnelle depuis 1991. Aouita est du Gharb, Moulay Brahim Boutayeb de Khémisset, El Guerrouj de Berkane, Benhassi de Marrakech… Des villes qui, malgré la pauvreté, voire l'absence d'infrastructures, ont donné de grands champions.