Salaire de misère, absence d'allocations familiales, de retraite ou encore d'indemnités… Des facettes de la situation financière d'un entraîneur de seconde division au Maroc. «Les entraîneurs de deuxième division sont lésés». La déclaration du vétéran Abdelhak Mendoza met en relief la précarité de la situation de ces cadres techniques. Le ton est ferme. Au même titre que la situation est très critique. Il faut être un vrai mordu du football pour entraîner une équipe évoluant en deuxième division du championnat national. Pour faire face au manque de moyens financiers des clubs, beaucoup d'entraîneurs sont des cadres du ministère de la jeunesse, ou inspecteur d'éducation physique au sein du ministère de l'Education nationale. Une solution qui leur permet de vaquer à leurs fonctions d'entraîneur assuré d'avoir un revenu régulier en fin de mois. Autres solutions. certains clubs « casent » leurs entraîneurs au sein de l'entreprise sponsor. Cette précarité pousse d'autres cadres techniques à pratiquer une activité en parallèle. Malgré tout, leur salaire mensuel vacille entre 5000 DH et 7000 DH. Et pour cause, la plupart de ces clubs, si ce n'est leur totalité, souffrent de grandes difficultés matérielles. Leur budget ne leur permet pas de verser un salaire mensuel régulièrement à leurs entraîneurs. Du coup, ces derniers se trouvent dans l'obligation de se contenter des primes de matches pour subvenir à leurs besoins. Des primes qui vont de 500 dirhams pour un match nul à 1500 dirhams en cas de victoire à l'extérieur. Une victoire à domicile vaut à l'entraîneur une prime de 1000 dirhams. La règle de la double n'existe pas en GNF II. Joueurs comme entraîneurs reçoivent la même somme. Cette situation est celle d'hommes qui préparent des équipes se disputant le droit d'accéder à la cour des grands, de se mesurer aux géants de la première division du championnat du Groupement national de football.