Depuis le mois de Ramadan, le taux de criminalité à Casablanca a connu une nette régression. Malheureusement, certains actes criminels, bien qu'isolés, sèment un grand désarroi au sein de la population casablancaise. Casablanca, la métropole caractérisée par la diversité de ses habitants, et par de nombreux visiteurs chaque jour, plaque tournante de l'économie nationale, connaît-elle une recrudescence de la criminalité ces derniers temps, à l'instar des grandes métropoles du monde ? Les vols à l'arraché, les agressions, notamment dans certains quartiers populaires. Des cambriolages de maisons, situées dans des immeubles. Selon une source policière, ces cas existent à Casablanca. Mais, précise la même source, depuis le mois de Ramadan, le taux de criminalité a connu une nette régression dans la capitale économique. Malheureusement, certains actes criminels, bien qu'isolés, sèment un grand désarroi au sein de la population casablancaise et surtout lorsqu'ils arrivent dans des endroits, supposés propres et très fréquentés comme la Corniche de Aïn Diab. Vendredi dernier, deux énergumènes ont pris un taxi du centre ville en direction de Aïd Diab. Arrivés sur les lieux, ils attaquent le chauffeur du taxi en question à l'arme blanche, le descendent parterre et s'emparent la recette et prennent le large dans le même engin rouge. Sur leur chemin, indubitablement ils auraient agressé d'autres personnes. Et l'on imagine les types de clients qui pourraient débarquer dans un petit-taxi dans les parages de cette zone touristique. « On évite de transporter des clients à certains quartiers populaires dans la périphérie de la ville, notamment pendant la nuit, pour éviter ce genre d'agressions qui arrivent de temps en temps. Mais dans une zone touristique, aucun chauffeur ne pensera que les criminels pourraient y commettre leurs forfaits, surtout en s'enfuyant dans le même taxi », affirme un chauffeur du taxi. Cet acte criminel a été le sujet qui anime les discussions entre les chauffeurs des petits taxis, entre eux et avec leurs clients, durant le week-end. Et comme ces engins rouges sillonnent les différents boulevards et rues de la ville, immédiatement l'information a fait le tour de la capitale économique. Et voilà, le père qui conseille sa fille et sa femme à ne plus prendre un petit-taxi qui transporte déjà une autre personne. Le visiteur, de retour, qui avertit ses proches à être méfiants une fois qu'ils débarquent à Casablanca. Et avec les vacances scolaires qui ont débuté le même week-end, le chahut a battu son plein, à tel point que l'on peut dire que Casablanca sombre de l'insécurité. Il faut dire que la délinquance et la criminalité sont des manifestations de déviances relatives aux sociétés, aux endroits et aux époques. Et comme dans toutes les sociétés, la situation dans les villes, qui connaissent beaucoup d'activités, est souvent accompagnée d'un accroissement et d'une diversification de la criminalité, mais aussi de sa banalisation qui se traduit par un effacement progressif du clivage séparant le délinquant du non-délinquant.