Le RCA a merveilleusement entamé la première manche de la finale de la Coupe de la CAF contre le Coton Sport camerounais. Les Rajaouis se sont imposés (2-0) lors du match aller et, au passage, ont offert au public marocain une belle soirée footbalistique. N'empêche que le match retour ne s'annonce pas de tout repos. C'est par une fraîche soirée ramadanienne que le coup d'envoi fut donné au match aller de la finale de la Coupe de la CAF, opposant le Raja de Casablanca au Coton Sport Garoua du Cameroun. Pas moins de 50 000 spectateurs avaient fait le déplacement pour assister à cette première finale des Aigles Verts dans ce qui représente leur première participation à ce challenge continental. Autant d'ingrédients qui ne pouvaient que mettre à l'aise nos ambassadeurs. Ils ont d'ailleurs démontré leur assurance durant la totalité de la première période. Une période fastueuse durant laquelle la lucarne de Kameni Maturin, le keeper camerounais, fut constamment menacée. Ce pressing n'est autre que la résultante d'une nette domination rajaouie, dont les joueurs ont étalé le jeu qui leur est de coutume lorsqu'ils sont en possession de toutes leurs capacités. Mais c'était sans compter sur une défense camerounaise en béton, en plus d'une série de ratages successifs pour les locaux. À cinq reprises au moins, Coton Sport faillit faire les frais des tentatives du Raja. Mais les esquisses des hommes d'Henri Michel ne parvinrent point à faire mouche. Pour leur part, les visiteurs, barricadés dans leur défense, tablaient sur l'effet surprise à travers des contre-attaques éclair grâce, notamment, à la vélocité mais aussi la technicité de leurs redoutables attaquants. Une procédure tactique qui n'aboutira, toutefois, à aucune conclusion. Restants aux aguets, les Rajaouis multipliaient les offensives orchestrées par un Zemmama au summum de sa forme. Il était incontestablement l'homme de cette première mi-temps grâce aux passes, belles et précises, qu'il servait à profusion à ses camarades. Cet acharnement finira par porter ses fruits, et cela, très tôt dans la rencontre. En effet, le même Zemmama reçut le ballon - suite à une balle arrêtée - et centre en zone de réparation. Mustapha Bidodane, qui réussit à infiltrer la défense camerounaise jusque-là cadenassée, réussira également à déjouer la vigilance du gardien en reprenant le ballon du pied gauche pour le planter dans les filets sans autres alternatives. Le score en restera là et les Verts et Blancs n'arriveront pas à rééditer la transformation, en dépit de leur comportement hautement offensif et de l'adresse dont ils faisaient preuve. En plus de leurs adversaires, qui semblaient déconcertés, les locaux auraient pu tirer profit de cette nouvelle donne, mais ils n'ont pu faire autrement que de laisser leurs supporters sur leur faim. En seconde période, l'ardeur des Aigles Verts regagna quelque peu en accalmie et la cadence effrénée semblait avoir été laissée aux vestiaires. En revanche, les Camerounais avaient évacué leur ligne arrière pour concentrer un peu plus de leurs forces en milieu de terrain. Leur défense restait toutefois aussi verrouillée qu'en début du match. Mais l'excellent Marouane Zemmama récidivera avec ses passes mortelles, en plaçant un centre millimétré qu'Ali Diallo reprendra de la tête et logera dans les filets de Kameni Maturin, battu pour la seconde fois de la soirée (70e). Aggravant le score, le Sénégalais du Raja aura permis à son équipe de souffler et de retrouver un mental stable. La rencontre arrivera à terme sur le même score et la détermination des uns et des autres n'y fera rien. À l'issue du match, Henri Michel avait indiqué dans une déclaration reprise par la MAP que «C'est un match plein au cours duquel les joueurs du Raja ont raté plusieurs opportunités de marquer et de réaliser un résultat sécurisant. Les consignes étaient de gagner et surtout de ne pas encaisser de buts. Nous avons été meilleurs lors de la première période et les joueurs se sont dépensés à fond. À la reprise, ils ont trouvé plus de difficultés, mais sont parvenus à se rattraper pour maîtriser à nouveau les débats. Nous allons nous atteler à préparer le retour dès maintenant». Les Aigles Verts ont ainsi parcouru la moitié du chemin avec cette victoire. Ils ont livré un combat acharné et n'ont gagné qu'une simple bataille. La seconde bataille s'avère décisive et portera, tout haut, celui qui l'emportera haut la main. Rendez-vous dans une quinzaine de jours pour le scellement définitif de cette prestigieuse coupe.