La table ronde de Genève a pris fin jeudi avec la participation de la délégation marocaine L'événement tant attendu a pris fin jeudi à Genève. En effet, la table ronde organisée par l'ONU sur la question du Sahara marocain dans la ville suisse doit permettre de donner un nouveau départ au processus de règlement de ce dossier. Les regards se tournent ainsi vers l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Horst Köhler, qui doit proposer la nouvelle étape mais surtout tirer les conclusions de cette rencontre. En attendant, la deuxième journée de la table ronde au sujet du différend régional sur le Sahara marocain avait débuté, jeudi matin, au Palais des Nations à Genève, avec la participation d'une délégation marocaine conduite par Nasser Bourita, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale. Le Maroc prend part à cette table ronde fort convaincu de la justesse de sa cause nationale et confiant en le processus onusien. Il faut dire que la participation marocaine à cette table ronde fait suite à l'invitation de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Horst Köhler, adressée au Maroc, à l'Algérie, au «polisario» et à la Mauritanie. La délégation marocaine comprenait notamment Omar Hilale, représentant permanent du Royaume auprès des Nations Unies à New York, Sidi Hamdi Ould Errachid, président de la région Laâyoune-Sakia El Hamra, Ynja Khattat, président de la région Dakhla-Oued Eddahab et Fatima Adli, acteur associatif et membre du conseil municipal de Smara. Pour rappel, la table ronde avait débuté, mercredi, au Palais des Nations à Genève. C'est surtout la composition de la délégation marocaine qui a attiré l'attention des médias avec la présence des présidents des régions de Laâyoune-Sakia El-Hamra et Dakhla-Oued Eddahab, en plus de d'un acteur associatif de la ville de Smara. La présence de ces derniers renforce ainsi la représentation légitime des populations du Sahara marocain via une représentativité locale au niveau des élus et de la société civile. Il faut préciser dans ce sens que Sidi Hamdi Ould Errachid est aussi député-maire de la ville de Laâyoune. Il est l'un des membres de la tribu Rguibat, qui représentait en 1974 un quart de la population sahraouie lors du recensement espagnol. Pour sa part, Ynja Khattat est un ancien membre du polisario ayant rallié le Maroc au milieu des années 90. Opérateur économique à Dakhla, ce brillant orateur a fait souvent le déplacement à Bruxelles et à Strasbourg pour défendre les accords agricole et de pêche entre le Maroc et l'Union européenne et détricoter les allégations du polisario autour de l'exploitation des richesses des provinces du Sud. De son côté, Fatima Adli, qui représente la femme marocaine sahraouie, participe à cette table ronde en tant qu'acteur associatif et membre du conseil municipal de Smara. Présente sur la scène politique sahraouie depuis le début des années 2000, elle a représenté sa région à diverses manifestations nationales et internationales pour témoigner du dynamisme que connaissent les provinces du sud du Royaume et de l'implication de la femme sahraouie dans la gestion de la chose publique. Fondamentaux Dans le discours de SM le Roi Mohammed VI à la Nation, à l'occasion de la commémoration du 42ème anniversaire de la Marche Verte, le 6 novembre 2017, le Souverain avait fixé les fondamentaux qui guident la position du Royaume au sujet de son Sahara. SM le Roi avait ainsi indiqué que «le Maroc maintient l'engagement qu'il a fait d'adhérer à la dynamique actuelle voulue par Son Excellence Monsieur Antonio Guterres, le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, et à coopérer avec son Envoyé personnel. Il en sera ainsi tant que seront respectés les principes et les fondamentaux de la position marocaine. En voici quelques-uns : – Premièrement : aucun règlement de l'affaire du Sahara n'est possible en dehors de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara, et en dehors de l'Initiative d'autonomie, dont la communauté internationale a reconnu le sérieux et la crédibilité. – Deuxièmement : les expériences passées devraient permettre de méditer sur une évidence: le problème n'est pas tant de trouver une solution à cette affaire, mais plutôt d'arriver à définir le processus à suivre pour y parvenir. Il appartient, donc, aux parties à l'origine de ce conflit monté de toutes pièces, d'assumer pleinement leur responsabilité dans la recherche d'un règlement définitif ; – Troisièmement : le plein respect des principes et fondamentaux retenus par le Conseil de sécurité pour le traitement de ce conflit régional artificiel; l'organe onusien étant, de fait, la seule instance internationale chargée de superviser le processus de règlement;et – Quatrièmement : le refus catégorique de tout dépassement, de toute tentative de porter atteinte aux droits légitimes du Maroc et à ses intérêts supérieurs, de toute proposition obsolète visant à écarter le plan de règlement des paramètres référentiels retenus, de l'insertion abusive d'autres sujets, lesquels sont traités par des institutions compétentes».