Une semaine durant, la ville de Laâyoune s'est transformée en un véritable laboratoire d'idéation qui favorise l'échange, l'apprentissage et l'expérience. Il a réuni pour la première fois dans la région de jeunes aspirants à l'entrepreneuriat, mais également des acteurs de l'écosystème entrepreneurial local et national. Une soixantaine de jeunes de Laâyoune et du monde a profité du 25 novembre au 1er décembre d'une formation innovante sur le co-design à l'occasion du «2018 Practical Impact Alliance Co-design Summit» organisé conjointement par la Fondation Phosboucraa et le MIT D-Lab, un programme de la prestigieuse université américaine MIT (Massachusetts Institute of Technology). En présence de représentants de dix pays, cet événement de grande envergure s'est déroulé sous forme d'une série de workshops destinés à promouvoir une toute nouvelle approche de l'entrepreneuriat local qui se base sur la méthodologie dite de co-design. Cette dernière est dispensée par les experts MIT dans le but d'accompagner les aspirants entrepreneurs vers la créativité, tout en favorisant le développement de solutions collaboratives basées sur le développement durable et sur l'esprit d'initiative. Une semaine durant, la ville de Laâyoune s'est transformée en un véritable laboratoire d'idéation qui favorise l'échange, l'apprentissage et l'expérience. Il a réuni pour la première fois dans la région de jeunes aspirants à l'entrepreneuriat, mais également des acteurs de l'écosystème entrepreneurial local et national, ainsi que des membres du réseau Practical Impact Alliance (PIA) du MIT. Ces trois catégories de participants s'intéressent à la méthodologie de co-design développée par le D-Lab tout en tentant d'identifier et de concevoir des idées entrepreneuriales destinées à la consolidation de l'économie locale. Offrant une véritable opportunité pour réussir à catalyser les relations et les conversations autour du développement de l'écosystème d'innovation et d'entrepreneuriat dans la région, le sommet est surtout l'occasion pour les jeunes aspirants entrepreneurs des régions du Sud, mais aussi pour les acteurs locaux de l'entrepreneuriat, de s'ouvrir à une toute nouvelle façon de penser la création d'entreprise. «La Fondation Phosboucraa travaille sur différents aspects de l'entrepreneuriat, notamment l'appui aux entrepreneurs dans le cadre des centres de formation Learning Centre de Laâyoune et Dakhla, la plate-forme d'appui aux petits projets à travers les crédits d'honneur, l'appui aux initiatives des porteurs de projets dans la région de Guelmim en partenariat avec la Fondation Mohammed V, et l'innovation dans les projets entrepreneuriaux, tel ce travail mené avec MIT D-Lab, un processus qui a démarré depuis plus d'un an pour stimuler l'esprit d'innovation du co-design entre les jeunes de la région et ceux du monde, qui ont travaillé la main dans la main durant une semaine pour sortir avec des projets innovants dans la région et qu'on va essayer d'accompagner», souligne Hajbouha Zoubeir, présidente de la Fondation Phosboucraa. Le sommet a connu l'organisation de plusieurs visites de terrain dans le but de pouvoir dégager des solutions entrepreneuriales fiables. Les participants sont allés à la collecte d'informations autour de leurs projets respectifs auprès de professionnels ou d'acteurs opérant dans chacun des secteurs clés qui les concernent. Tout au long des workshops qui sont organisés dans le cadre du sommet, chaque équipe de projet s'applique à explorer des espaces d'opportunités ou un besoin économique ou social donné. Ces équipes s'attellent également à réfléchir à des idées de solutions entrepreneuriales, et à transformer ces idées en prototypes. A l'issue les workshops, les différents groupes ont été invités à présenter les différents projets et prototypes qu'ils ont réalisés. Le MIT D-Lab a proposé à la Fondation Phosboucraa un plan de suivi et d'accompagnement des projets du sommet, et qui seront implémentés par la Fondation dans les mois à venir.