Bourita s'entretient à Rabat avec le Secrétaire Général d'ONU Tourisme    L'OMDHLC alerte sur les défis du secteur énergétique et appelle à l'action    Energies vertes : Jorf Lasfar se positionne dans la chaîne des VE    Centrale à gaz : un pas de plus vers l'autonomie énergétique au Maroc    Comprendre le conflit armé en RD Congo où sont déployés des Casques bleus marocains    Le Maroc alloue 9 stades pour accueillir la CAN 2025    Vagues dangereuses de 4 à 6,5 m jeudi sur les côtes atlantiques entre Cap Spartel et Tarfaya    Décès de 5 ouvriers au barrage Mokhtar Soussi : Les familles exigent l'ouverture d'une enquête    Mohammed Mehdi Bensaid pointe du doigt les problèmes du secteur immobilier    Le groupe Nass Al-Ghiwane enflamme la scène à Strasbourg    La politologue belgo-marocaine Fatima Zibouh désignée « leader bruxelloise de l'année »    Numérique. La nouvelle feuille de route du Congo    Bourse : Fouzi Lekjaa appelle à réveiller le potentiel de la place    Comptabilité d'entreprise. Kamal Semlali Bader : "Une gestion avisée s'impose"    Les trois promesses de Trump qui intéressent le Maroc    Le Syndicat Indépendant des Médecins du secteur public poursuit les grèves    Argentine : L'Algérie mobilise des syndicats en faveur du Polisario    Le Maroc s'est bien offert deux satellites israéliens Ofek 13 sophistiqués pour 1 milliard de dollars, selon Globes    Le président français Emmanuel Macron renonce à exclure Israël du Salon international de l'aéronautique et de l'espace prévu en juillet 2025    Canada : Vers des élections anticipées en Ontario    Maroc : Le Pakistan va rapatrier ses rescapés du naufrage de Dakhla    Le Comité jordanien dénonce l'expulsion des détenus    Energie : Après l'accord avec le Maroc, la Mauritanie sonde l'Algérie    CAN Maroc 2025. Le logo inspiré du « zellij » marocain    CAN 2025 : Tirage au sort des groupes à Rabat, ce lundi à 19 heures    CAN Maroc 25: Un tournoi inédit !    Botola D1/ J18 : Récap de la MAJ    Larache : Un mort et quatre rescapés après le naufrage d'un bateau de pêche    Polisario leader attacked by shopkeeper in Tindouf    Comores. Azali Assoumani dément toute intention de transmettre le pouvoir à son fils    Rougeole : Ravages d'un come-back mal anticipé ! [INTEGRAL]    Forêts. Le Togo restaure ses ressources naturelles    Températures prévues pour le mardi 28 janvier 2025    After Morocco, Mauritania Turns to Algeria for energy collaboration    Fishing boat sinks off Larache : Four survive, one dead    Maroc - France : Une jeune délégation de l'UM6P ouvre le bal de la diplomatie citoyenne    Suspension de la grève dans le secteur de la santé    RedOne dédie une nouvelle chanson à l'équipe nationale marocaine intitulée "Maghribi Maghribi"    Zellige marocain. Encore ces gens de mauvaise foi    Le soutien du Maroc à la cause palestinienne procède d'un engagement constant    Foot: le tirage au sort de la CAN-2025 sera « excitant »    Tirage de la CAN Maroc 25 / C'est le jour J: Horaire? Chaînes ?    Trump annonce des droits de douane de 25% sur les produits colombiens    Les prévisions du lundi 27 janvier    MAGAZINE : 1-54, l'art tété en Afrique    Football : Le logo de la CAN 2025 célèbre le zellige marocain    Festival international du conte : Marrakech envoûtée par les récits    Un militant exceptionnel !    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Fès, la mégapole des bidonvilles
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 22 - 02 - 2005

Longtemps considérée comme le centre religieux, intellectuel et artistique du Maroc, Fès s'est transformée au fil des années en une grande capitale de bidonvilles où se propagent misère et délinquance. Consternant.
En 1930, les frères Jean et Jérôme Tharaud, spécialistes du Maroc, écrivaient dans un livre consacré à Fès où on pouvait lire la réflexion suivante : « A Fès, il n'y a qu'un âge et qu'un style, celui d'hier. C'est le lieu d'un miracle, un lieu où le temps qui passe n'exista pas.» Miraculeuse en effet, la décadence qu'a vécue la ville, plusieurs décennies plus tard, après plusieurs siècles de rayonnement.
En 1981, Fès a été déclarée patrimoine mondial par l'UNESCO. Face au délabrement de ses vestiges historiques, l'organisation internationale lance un appel pour la sauvegarde de sa vieille Médina et débloque la somme de 78 millions de dirhams. Pour le même but, la Banque mondiale accorde un prêt de 270 millions de dirhams. Sans surprise, les fonds ont été détournés et le «sauvetage de Fès» s'est transformé en une gigantesque entreprise d'arnaque à grande échelle. Aujourd'hui, la ville est un exemple édifiant des ravages causés par l'exode rural.
Au fil des années, la ville s'est transformée en un vaste chantier d'habitat insalubre. Selon des statistiques officielles, la ville compte pas moins de 48 bidonvilles où logent 7.420 ménages sur une superficie globale de 63 hectares.
Des chiffres à prendre avec beaucoup de précaution, en absence d'organisme indépendant capable de chiffrer avec précision l'étendue de la misère urbaine de la ville.
Parmi les plus grands bidonvilles de Fès, se trouve celui de Dar Merhaz : un gigantesque quartier périphérique où foisonnent de nombreuses activités commerciales directement liées à l'existence de l'université Moulay Abdellah, de la cité universitaire et de l'hôpital Al Ghassani. La population y résidant a été estimée à 2 213 ménages, dont la majorité sont des militaires. Un peu plus loin, on retrouve Douar Lâaskar avec près de 3.000 ménages, et le bidonville d'Aïn Smen avec 2000 ménages.
D'autres poches éparses se situant dans six quartiers, dont Griou (hay Soukaïna), Sid El Hadi (Zouagha), Hafrat Ben Slimane (près de Jnanates), Bled Tahryine et Benslimane. Des espaces qui complètent le cordon de misère qui condamne la ville à demeurer le principal foyer de la criminalité et de l'intégrisme du Royaume.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.