C'est à l'initiative de l'Agence universitaire de la francophonie au Maghreb et l'Université Hassan 1er de Settat que le tout premier Collège doctoral maghrébin en entrepreneuriat a vu le jour. Organisée du 12 au 17 novembre, cette instance a réuni 27 doctorants d'Algérie, du Maroc et de Tunisie. Objectif : renforcer leurs compétences entrepreneuriales. Tel que conçu, le Collège doctoral maghrébin en entrepreneuriat est un regroupement de doctorants inscrits en 2ème ou 3ème année de thèse dans un établissement membre de l'AUF au Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie) et porteurs d'un projet de création d'entreprise. Cette session a permis de réunir les candidats pendant 5 jours autour d'une formation. S'articulant autour de conférences plénières, de tables rondes, d'échanges avec des professionnels de l'employabilité et de créateurs d'entreprise, les sessions de formation visent à les accompagner dans leur démarche et leur carrière professionnelle. Concrètement, une phase pratique d'entraînement à la formalisation des projets et à la communication vers les investisseurs est prévue en effet pour compléter ces formations théoriques. Les formateurs auront aussi à leur charge de veiller à la constitution d'équipes polydisciplinaires, à l'attribution des projets aux équipes, au travail de formalisation avec des coaches, à l'élaboration du pitch final de présentation. L'accompagnement est assuré par les différentes parties concernées, à savoir les enseignants universitaires en entrepreneuriat (Universités de Settat, de Rabat, d'El Jadida, de Carthage et d'Alger), les professionnels de l'emploi (Association nationale de promotion de l'emploi et des compétences – Anapec), le ministère de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique représenté par le Centre national pour la recherche scientifique et technique – CNRST) et les Institutions marocaines travaillant dans l'incubation d'entreprises (Jeune Chambre internationale – JCI, Incubateur marocain pour l'innovation et l'entrepreneuriat social – MCISE). Le Collège tient compte dans ses objectifs de la valorisation des brevets (Ompic). Le partenariat avec le CJD (Centre des jeunes dirigeants d'entreprise) permet d'assurer un retour d'expérience aux jeunes créateurs d'entreprises identifiés. Et c'est bien à ce titre que Jean-Luc Tholozan, directeur régional de l'AUF au Maghreb, affirme que «ce premier Collège doctoral en entrepreneuriat de la direction régionale AUF au Maghreb réunit les partenaires de l'AUF matérialisés par des accords-cadres de partenariats signés par notre recteur au Maroc. Plusieurs nouveaux partenaires financiers et scientifiques ont déclaré leur intérêt pour le programme et envisagent de participer à l'édition 2019». De son côté, Ahmed Fahli, vice-président de l'Université Hassan 1er de Settat, a affirmé à l'occasion que «le Collège doctoral maghrébin sur l'entrepreneuriat est centré sur les doctorants, les études de terrain ayant montré que les fourchettes d'âge principales de création des entreprises sont les 25-34 ans, puis les 35-45 ans dans les pays du Maghreb. Ce Collège est destiné aux doctorants ayant un projet de création d'entreprise. Ce programme sera proposé de façon récurrente à chaque nouvelle rentrée universitaire. Les projets et candidats les plus prometteurs seront accompagnés dans la poursuite de leur projet.»