Entretien avec Ivonne Higuero, directrice de la coopération économique, et de la division du commerce–CEE-ONU ALM : La 5ème conférence internationale de la CEE-ONU sur les guichets uniques s'est tenue au Maroc et notamment à Casablanca, pourquoi ce choix ? Ivonne Higuero : Le choix s'est fait tout seul. Nous avons de très bonnes relations avec le Maroc. Jalal Benhayoun, directeur général de PortNet S.A, participe très souvent aux réunions du Centre de facilitation de business électronique (CEFACT-ONU). Il participe également à un projet sur les principes fondamentaux en collaboration avec Richard Morton, secrétaire général de l'Association internationale des systèmes communautaires portuaires (IPCSA). L'idée est aussi venue parce que cet événement coïncide avec la 4ème conférence annuelle du guichet unique PortNet. C'est la première fois que la 5ème conférence internationale de la CEE-ONU est organisée en Afrique. Ce qui nous permet de nous adresser à un plus grand nombre de participants ici à Casablanca. Cette conférence est également l'occasion d'écouter les parties concernées et d'échanger les expériences aussi bien pour les participants marocains que ceux venus d'ailleurs. De par sa position géographique, le Maroc se trouve entre l'Europe et l'Afrique. Pour vous quelles sont les particularités qui peuvent jouer en faveur du Maroc dans le domaine du commerce extérieur et notamment à travers des initiatives comme celle du guichet unique ? Ce qu'on peut constater c'est qu'il y a une ferme volonté d'accomplir des choses. Il y a aussi une énergie qui est bien présente, notamment pour ce qui est des guichets uniques à l'exemple de PortNet, afin de se mettre en conformité avec les standards internationaux. Le Maroc fait partie des pays qui veulent hisser leur niveau dans ce domaine afin de faciliter le commerce à l'international. Le Maroc est très actif dans ce domaine, c'est aussi une des particularités qu'on a pu remarquer. Quelles sont les recommandations qui sont les plus adaptées à un pays comme le Maroc ? Les procédures pour faire du commerce international étaient très nombreuses avant à cause de la multiplicité des intervenants, ce qui rend le commerce plus difficile parce qu'il devient tout simplement plus coûteux. La collaboration entre le secteur public et le secteur privé était très limitée. Le secteur privé trouvait des difficultés dans l'exportation à cause de ce manque de collaboration. Le Maroc a réussi à surmonter cette problématique en renforçant le partenariat public-privé. Le pays continue également à faire des efforts pour alléger la lourdeur de certaines procédures administratives, ce qui va sûrement changer substantiellement le commerce au Maroc. On peut déjà dire que les changements commencent à être perceptibles. Le Maroc a récemment amélioré son classement dans le Doing Business, quel rôle peut donc jouer la CEE-ONU pour soutenir les efforts du pays dans l'amélioration du climat des affaires ? Tout à fait, cette aide peut se transmettre à travers les recommandations et les standards qu'on a déjà établis. Elle se traduit plus concrètement par le partenariat qu'on a effectué avec PortNet. Nous travaillons également pour améliorer le cadre juridique. Mettre en place un guichet unique est essentiel mais il faut avoir la réglementation qui suit. En termes de suivi, le Maroc va probablement participer au prochain Forum du CEFACT-ONU en mai prochain à Genève. Ce sera l'occasion de voir comment les choses avancent.