Les ouléma africains sont invités à moderniser les finalités de l'Islam en faveur d'une religion de tolérance, de modération et de juste milieu, a affirmé, mercredi à Marrakech, le secrétaire général du Conseil supérieur des ouléma, Mohamed Yssef. Dans une allocution lue au nom du ministre des habous et des affaires islamiques, président-délégué de la Fondation Mohammed VI des ouléma africains, Ahmed Toufiq, à l'ouverture de la première conférence internationale sur «le phénomène salafiste, les significations et les répercussions», M. Yssef a souligné que le continent africain, qui s'apprête à se renouveler matériellement et moralement, a placé sa confiance en les ouléma relevant de cette institution pour accomplir la mission humaine et relever les nombreux défis. Les ouléma et les sages du continent sont appelés à relever tous ces défis, et à expliquer la religion telle que prêchée par le Prophète Sidna Mohammed, paix et salut soient sur Lui, et vécue par Ses vertueux compagnons et successeurs ayant emprunté la même voie, a-t-il relevé. Après avoir mis en avant que les pôles de la science, la religion et l'Etat ne peuvent aucunement être dissociés dans l'Islam, M. Yssef a indiqué que l'Afrique, et le monde entier, manquent d'une chose, à savoir la quiétude des gens, leur sécurité et leur solidarité, ajoutant que c'est là où réside la responsabilité des ouléma.