Les responsables comptent sur l'agence pour insuffler un nouvel élan à l'économie numérique, considérée comme un important vecteur de création d'emploi et d'amélioration des services aux citoyens. L'Agence de développement numérique a officiellement démarré ses activités fin 2017. Le pays a ainsi concrétisé l'un de ses principaux objectifs de digitalisation à l'horizon 2020. Le premier conseil d'administration a été présidé par le chef de gouvernement. Il avait dans ce sens mis l'accent sur le rôle prépondérant que joue l'économie numérique ainsi que sa contribution dans la promotion des services publics et le renforcement de la compétitivité des entreprises relevant de ce secteur. «Ce grand chantier nécessite un accompagnement minutieux et l'application d'une vision claire et précise qui répond aux besoins réels du Maroc lui permettant de tirer profit des retombées de l'évolution digitale sur les différents secteurs productifs», avait-il expliqué. Il faut dire que la mise en place de l'Agence du développement numérique doit faire oublier l'échec de la stratégie «Maroc Numeric 2013». En effet, les politiques publiques et les stratégies sectorielles n'ont pas pu atteindre tous les objectifs fixés. Les responsables comptent ainsi sur l'agence pour insuffler un nouvel élan à l'économie numérique, considérée comme un important vecteur de création d'emploi et d'amélioration des services aux citoyens. «La création de l'Agence de développement numérique qui prend la forme d'une institution publique dirigée par les représentants des secteurs public et privé et les experts du domaine est de nature à parachever l'écosystème de gouvernance de ce secteur», avait souligné Saad Eddine El Othmani lors du premier CA. Concrètement, l'agence a pour mission d'accélérer la transformation numérique de l'économie nationale. Elle se chargera de mettre en place des approches intégrées dans le domaine du développement numérique au Maroc, de mettre en œuvre les stratégies de l'Etat en la matière et de promouvoir la diffusion d'outils numériques. L'agence contribuera également à améliorer l'écosystème national et renforcera le positionnement du Maroc en tant que hub régional. L'agence sera dotée de plus de pouvoir et garantira davantage d'homogénéité à des projets nouvelle technologie. Elle assurera le développement des investissements et encouragera l'activité entrepreneuriale dans le domaine de l'économie numérique. Pour renforcer son champ d'action, le chef de gouvernement a plaidé pour que l'agence établisse un partenariat avec les institutions similaires des pays pionniers en la matière. Ces échanges permettront de suivre l'évolution rapide du digital et positionner le Maroc en tant que leader continental. Il faut préciser que la direction générale par intérim avait été attribuée à Khouloud Abejja. Quatre autres experts ont été choisis pour y siéger. Il s'agit en l'occurrence de Nadia Filali, en charge de la transformation digitale à la Caisse des dépôts et consignations, Laila Bennis, cofondatrice de la start-up de programmation créative «Happy Coders Academy», Ali Al Amrani, ayant de longues années d'expérience en management de l'innovation, et Tarik Fadli, fondateur de Marocaine des e-Services et «eMoqataa.ma». Ces profils ont pris part au premier conseil d'administration de l'agence tenu vendredi 22 décembre sous la présidence du chef de gouvernement Saad Eddine El Othmani. A noter enfin que la loi relative à l'Agence avait été adoptée par le Parlement à l'été 2017. Des changements avaient été introduits par les parlementaires. En effet, les amendements apportés ont porté sur des missions supplémentaires confiées à cette agence, dans le but d'assurer l'harmonisation des différents projets publics liés au domaine des nouvelles technologies, dans un contexte marqué par le déploiement de la régionalisation avancée. Dans le même cadre, des articles ont été introduits, concernant, entre autres, l'organisation financière et le contrôle a posteriori. L'Agence se chargera de mettre en place des approches intégrées dans le domaine du développement numérique au Maroc, de mettre en œuvre les stratégies de l'Etat en la matière et de promouvoir la diffusion d'outils numériques et leur utilisation chez les citoyens.