La Fédération marocaine des Technologies de l'Information, des Télécommunications et de l'Offshoring (APEBI) a organisé récemment, en partenariat avec l'AMDIE, la 3e édition du forum Africa IT Expo. Ce rendez-vous national d'ampleur internationale s'inscrit dans la dynamique engagée par le secteur dans le développement du Maroc. Ce faisant, l'APEBI joue pleinement son rôle «d'activateur» pour mobiliser ses membres comme toutes les parties prenantes et les partenaires homologues africains. Les professionnels ont saisi ce rendez-vous, organisé sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, pour débattre, formuler et proposer des solutions à la hauteur des attentes de cette nouvelle ère dominée par les nouvelles technologies. «L'Afrique est en quête d'un nouveau modèle de développement et «le digital» est une des réponses essentielles qui s'offrent au continent», a déclaré Moulay Hafid El Alamy lors de l'inauguration de l'AITEX. Et d'ajouter : «il s'agit aujourd'hui de proposer, anticiper, développer et innover afin d'accompagner ces mutations qu'engendre cette nouvelle économie numérique et tirer profit des opportunités qu'elle offre». Des séances plénières, animées par des intervenants de renom ont été organisées pour présenter les contours qui impacteront la vie sociale, professionnelle, culturelle et bien d'autres aspects. Il s'agit également de mettre le citoyen au cœur de cette problématique et en particulier, «la jeunesse», de mettre en lumière ses potentialités et ses énergies. Des Afritech sectoriels sont réalisés pour dévoiler des solutions traitant de sujets essentiels pour le citoyen en rapport avec notre quotidien, le rapport au travail, les emplois de demain, la responsabilité sociétale. Aitex 2018 est également une plateforme de rencontres dans un espace convivial propice aux Networking et aux échanges. «Le choix de la capitale est favorable à une proximité avec nos partenaires institutionnels et facilitera les échanges dans une meilleure approche public-privé. Aitex a été organisé grâce à nos partenaires publics et privés, gage d'une réussite certaine pour un partenariat gagnant et concerté», a affirmé à la même occasion, Salwa Krakri, présidente de l'APEBI. Nombreux sont les participants en provenance des différents pays africains à travers des délégations et donneurs d'ordre conviés afin de réaliser des objectifs concrets de business et d'échanges. La présence de la diaspora de notre pays est une véritable richesse pour Aitex. De nombreux experts ont participé pour enrichir les débats et ouvrir des perspectives et un pont avec leur pays d'origine. Rencontres fructueuses Outre l'espace d'innovation, l'AITEX a connu l'organisation de nombreuses rencontres entre les professionnels. Khouloud Abejja, directrice générale par intérim de l'Agence de développement du Digital (ADD) au Maroc, a expliqué à l'occasion d'un débat organisé à cette occasion sous le thème «Fédérations et agences nationales IT, Regards croisés» que l'agence de développement digital est un établissement étatique, créé en fin d'année dernière, sous tutelle du ministère chargé de l'économie numérique, qui est chargé de l'exécution de la stratégie de l'Etat qui s'intitule «Maroc digital». Cette dernière a été annoncée en 2016 dans l'objectif d'accélérer le processus de digitalisation du pays à travers trois axes. Le premier concerne l'administration, le deuxième vise le secteur privé, alors que le troisième a trait au citoyen. Donc l'un des premiers objectifs de l'Etat est de changer la gouvernance, d'où la création de l'agence. Depuis, nous avons tenu le conseil d'administration, en décembre dernier. Nous avons validé les premiers chantiers de cette stratégie que nous sommes en train de déployer. Serge Laurent Adjovi, Directeur de l'Agence Numérique-Bénin, a rappelé pour sa part que cette dernière a été créée en même temps que le Maroc, fin 2016 début 2017. Mais ce n'est pas la seule ! «Nous avons aussi une agence des services et des systèmes d'information trop simplifiés. Elle est focalisée sur la numérisation de l'administration». Et d'ajouter : «Nous avons besoin de ces agences pour deux raisons principales : la première est que ces agences ont un caractère opérationnel et exécutif car la stratégie est connue et même les rapports et les réflexions sont déjà faits. Elles sont créées pour l'exécution de ces stratégies car elles font preuve de plus d'agilité et de flexibilité par rapport à l'administration publique. Le deuxième point important c'est que ces agences adoptent une approche transversale. Car le ministère chargé du développement numérique ne doit pas avoir le monopole du secteur numérique. Il s'agit de sujets transversaux qui concernent l'armée, l'agriculture, les transports… Ces agences ont le pouvoir de casser les barrières pour exécuter d'une manière harmonieuse et avec le maximum de pertinences ». Pour Alex Ntale Ceo Chamber, PSF Rwanda, «la création de cette agence dans son pays a pour objectif l'accélération du processus de transition digitale et la collaboration avec d'autres pays pour mieux bénéficier de leur expérience dans ce domaine. L'agence a également pour mission de trouver les moyens pour faire bénéficier les différents secteurs des avantages de la révolution numérique et proposer des solutions adéquates ».