Ils dénoncent une fois de plus les conditions de travail catastrophiques dans le secteur Les médecins du secteur public vont reprendre leur mouvement de grève durant le mois d'octobre. Le Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP) annonce deux grèves nationales le jeudi 11 octobre et le vendredi 26 octobre, dans tous les établissements publics de santé. Cela dit, par respect de l'éthique et de la déontologie, les services d'urgence et de réanimation resteront opérationnels. Dans un communiqué, le syndicat signale que cette décision a été prise à l'issue d'une réunion du conseil national qui s'est tenue le 29 septembre. Le syndicat a ainsi appelé à une semaine de colère du 15 au 21 octobre. Il a indiqué que durant 5 jours, c'est-à-dire du 15 au 19 octobre, aucun examen médical n'aura lieu dans les centres de diagnostic. En outre, aucun document médical payant ne sera délivré, notamment les certificats pour les conducteurs. Les médecins annoncent aussi qu'ils ne participeront à aucune caravane médicale et qu'ils poursuivront la «grève de cachets», et le port du brassard noir 509. Ils présenteront également des listes de démission collective. A travers cette nouvelle vague de protestations, le syndicat dénonce une fois de plus les conditions de travail catastrophiques dans le secteur. Les médecins déplorent le mutisme du gouvernement et de la tutelle pour décomplexer la situation. «Malgré nos multiples manifestations et appels à la grève, notre dossier revendicatif n'a pas bougé d'un pouce. Le gouvernement doit réagir au plus vite. Nous voulons des actions concrètes de sa part», indique Dr El Mountadar Alaoui, secrétaire général du Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP). Depuis septembre 2017, les grèves se sont enchaînées et le SIMSP est loin d'abandonner la partie. Les médecins réclament, entre autres, l'application de l'accord du 21 décembre 2015, avec toutes ses composantes, notamment l'augmentation des salaires et des indemnités, ainsi que l'équivalence du doctorat en médecine avec le doctorat d'Etat des autres filières. Les médecins réclament notamment des équipements et des moyens logistiques adéquats pour accueillir les patients dans les hôpitaux publics dans des conditions optimales de confort, en vertu des accords du 21 décembre 2015. A ceci s'ajoute une pénurie de médecins dans les hôpitaux et les centres de santé ainsi que les CHU. Cette pénurie s'est accentuée avec la hausse du nombre des médecins démissionnaires et le profond malaise des jeunes médecins qui préfèrent quitter le pays à la recherche de nouvelles opportunités à l'étranger. Rappelons que selon la carte sanitaire qui donne un aperçu de l'offre de soins en 2018, le Maroc compte seulement 7.414 médecins spécialistes, 3.818 médecins généralistes, 456 dentistes et 160 pharmaciens dans le secteur public, ce qui porte à 11.848 le nombre des professionnels de santé médicaux dans le public.