Une centaine d'artistes ont enflammé le public Les mélomanes et les amateurs de jazz étaient pendant quatre jours au rendez-vous, à Tanger, avec les grandes pointures de cet art musical. C'était à l'occasion du 19ème Festival de jazz, dont les concerts ont eu lieu, du 22 au 23 septembre, dans une ambiance très festive. Intitulée «Le jazz dans tous ses états», «cette édition se caractérise par une thématique très intéressante faisant une synthèse de l'esprit du jazz et illustré par une multitude de manières de le jouer et de le traiter», a indiqué Nacer Amiar, directeur de Tanjazz 2018. Lors de cette 19ème édition et au grand bonheur des mélomanes et des amateurs de jazz, 22 formations musicales ont donné 45 concerts répartis sur les différents sites, dont les locaux du prestigieux Palais Moulay Hafid et les principaux boulevards de la ville. Parmi ces formations il y avait celles qui participaient pour la première fois ou d'autres qui réitéraient leur présence, à l'image du groupe Swing Ambassadors, qui est devenu un habitué du festival. Constitué des solistes issus de grands orchestres des Big bands, il a été accompagné, cette année, par la chanteuse espagnole de jazz Susana Sheiman qui a pu enchanter et enthousiasmer le public grâce à sa belle et forte voix. Après avoir participé pour la première fois à ce festival, il y a cinq ans, le pianiste et chanteur Mathieu Boré est revenu y présenter au public tangérois son nouveau projet autour de la Nouvelle-Orléans. Considéré comme l'un des grands crooners du jazz français, il a été accompagné sur scène par cinq musiciens américains pour pouvoir ramener au public une véritable image des traditions musicales de cet Etat américain. Avec ses guembri, oud et kalimba, l'artiste multi-instrumentiste marocain Majid Bekkas a réussi, comme à son accoutumée, à faire salle comble pour ses deux concerts programmés lors de cette 19ème édition. Comme c'était le cas après sa première participation, il y a quelques années, au festival, il a pu, en trio avec Simo El Babarti (au sax ténor et soprano) et Amine Bliha (aux percussions), enflammer le public grâce à de beaux morceaux d'un mélange entre musique gnaoui et jazz. Parmi les révélations de ce festival, le crooner canadien Ori Dagan qui a impressionné l'assistance par sa voix de baryton riche et ses capacités à emmener le jazz dans des lieux nouveaux et passionnants. Il est à noter qu'avec sa programmation riche et variée, Tanjazz 2018 a connu une fréquentation plus importante que les précédentes années, encourageant les organisateurs à penser déjà faire du 20ème anniversaire un grand événement à la hauteur des attentes du public. Il est prévu ainsi «qu'une grande partie de la programmation de la prochaine édition soit animée par des groupes qui se sont déjà produits lors des dix-neuf précédentes éditions et ayant depuis acquis une grande notoriété auprès du public tangérois», a dit M. Amiar, faisant remarquer que l'avis du public serait pris en compte pour le choix de la liste des artistes et de nouvelles voix du jazz prévus pour prendre part à cette 20ème édition.