L'insertion des jeunes passe par une meilleure formation. Une adéquation qui a été soulignée lors de la rencontre ayant réuni, mardi, Salaheddine Mezouar, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et Ferid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale pour la région Mena. En marge de cette réunion, le patron des patrons a mis l'accent sur le rôle que joue le secteur privé dans la mise en œuvre de l'insertion de la jeunesse et la stimulation du développement économique au niveau national. «Le secteur privé a des responsabilités et engagements aux côtés des pouvoirs publics et peut apporter cette plus-value à la dynamique de développement. L'entreprise marocaine doit, pour accomplir pleinement ce rôle, le faire dans un environnement compétitif sain, dans le cadre de lois claires et d'une politique cohérente et continue où les choses ne changent pas tout le temps», a-t-il indiqué. Le président de la CGEM a dans ce sens misé sur la visibilité et la confiance, gages de création d'un investissement créateur de l'emploi. Salaheddine Mezouar a par ailleurs assuré que le Maroc dispose du potentiel pour réaliser une croissance régulière supérieure à 6%. «Il y a des leviers à actionner en urgence pour améliorer l'environnement des affaires, développer l'employabilité du capital humain et libérer l'entrepreneuriat des jeunes et des femmes. Pour cela, un partenariat public-privé fort est nécessaire», précise-t-il. La rencontre de Salaheddine Mezouar et de Ferid Belhaj a permis aux deux parties de poser les jalons d'une coopération prometteuse. A cet effet, la CGEM et la Banque mondiale ont décidé de créer un groupe de travail mixte qui identifiera les actions prioritaires à enclencher et œuvrera à leur concrétisation dans le cadre d'une plate-forme public-privé. Intervenant dans ce sens le vice-président de la Banque mondiale pour le Mena a déclaré que «le Maroc traverse une période positive où il doit être accompagné avec des programmes économiques existants ou ceux en cours d'élaboration dans le cadre d'une coopération stratégique échelonnée sur les cinq à six années à venir et devant être conclue dans les prochains mois». Rappelons que Ferid Belhaj a achevé le 29 août sa visite au Maroc. Il s'agit en effet de son premier déplacement officiel depuis sa nomination, le 1er juillet dernier, au poste de vice-président de la Banque mondiale pour le Mena. Cette visite confirme la place de choix qu'occupe le Maroc dans le portefeuille clients de la Banque mondiale. La question de l'investissement du capital humain a été au cœur des échanges du représentant régional de la Banque mondiale avec les responsables marocains. «Le Royaume, l'un des premiers pays à avoir adhéré au projet sur le capital humain, dispose d'un potentiel humain jouissant d'énergie créatrice et une grande capacité d'innovation, notamment dans le domaine des nouvelles technologies», indique dans ce sens M. Belhaj qui a présenté aux membres du gouvernement et aux représentants du secteur public la nouvelle vision du Groupe Banque mondiale au Maroc. Une stratégie qui, selon la Banque mondiale, pourra s'articuler de la «manière la plus productive» au Royaume en vue de le placer sur une stratégie de croissance inclusive et préparer les Marocains au monde de demain. La Banque mondiale réitère donc son appui au Maroc dans sa volonté d'investir prioritairement dans la petite enfance, l'amélioration de la qualité de l'éducation et l'élargissement de l'accès aux soins de santé et à des programmes de protection sociale efficaces.