Le Maroc n'a rien à perdre en diversifiant ses partenaires économiques. L'avenir ne semble pas limité à la seule proximité géographique. La proximité européenne est un atout pour le Maroc pour amplifier ses échanges commerciaux. L'Union européenne garde la part de lion avec 60,4% des importations et 66,4% des exportations. Près de 75 % des investissements au Maroc sont européens, annuellement. 5 pays européens émergent dans la relation avec Rabat: la France, l'Espagne, le Royaume Uni, l'Italie et l'Allemagne sont les piliers de la coopération économique avec le Maroc. Une place difficile à conquérir ou à concurrencer. Mais le volet agricole représente le gros problème avec l'Europe. A cause de la concurrence espagnole notamment. D'autre part, Rabat tente d'impulser ses relations économiques avec d'autres pays. L'effort est sensible au niveau de cert&ains pays avec lesquels les échanges connaissent une croissance soutenue. C'est le cas notamment des Etats-Unis et du Japon. Mais la gamme des produits exportés par le Maroc reste assez stable . Elle va des produits agricoles et des produits de la pêche au textile et l'habillement, en passant par les composants électroniques, les phosphates et leurs dérivés. Mais, avec l'élargissement de l'UE, il y beaucoup de débouchés qui peuvent être investis. Côté atlantique, c'est surtout le volet politique qui essaie d'être accompagné par l'économique. Car l'éloignement des Etats Unis d'Amérique et les coûts qui s'ensuivent à cause du transport, à côté de la compétitivité des pays latino-américains laissent penser qu'une «petite» marge de manœuvre est possible. En réalité, c'est une grande place mais destinée exclusivement aux géants. Les firmes américaines, tout particulièrement celle exportatrices en Europe, peuvent envisager l'externalisation intégrale ou partielle de leurs produits. Cela concerne aussi de grands domaines comme celui des produits pétroliers miniers ou autres. L'opération de délocalisation peut aussi intéresser les entreprises qui écoulent leurs marchandises au Maghreb et au Proche-Orient. Mais tout développement du libre-échange restera tributaire des capacités de négociation et de l'anticipation des problèmes collatéraux auxquels il pourra donner naissance.