La première édition de ce gouvernement, lancé depuis 7 ans, a été marquée par la présentation de 470 demandes et 800 lors de la 2ème édition. Bien qu'il voulait céder le flambeau, Ismaïl El Hamraoui désormais chef de gouvernement parallèle des jeunes pour un deuxième mandat consécutif. Il a été élu, samedi à Rabat, avec 16 voix contre 5 à Mohamed Ettahari, ministre de la justice et des droits de l'Homme dans cette formation. «Nous devons avoir un leadership collectif», indique M. El Hamraoui à l'issue de son élection. Un événement marqué par la présence d'Abdesslam Seddiki, ex-ministre de l'emploi et des affaires sociales, actuellement professeur universitaire. «Je préfère ne pas mener ce gouvernement en cette période pour des raisons professionnelles. Nous voulons la continuité de ce gouvernement», estime, pour sa part, M. Ettahari. Cette continuité est d'ailleurs partagée par d'autres membres de cette composition. Un point d'orgue Si la majorité a plaidé en faveur de la réélection de M. El Hamraoui pour «son bon sens de l'écoute et son pragmatisme», d'autres avaient un point de vue différent. C'est le cas notamment de Karim Hadri, ministre de la culture et de la communication, porte-parole du gouvernement parallèle des jeunes. «Un autre mandat sera une erreur au moment où l'on parle de renouvellement des compétences. Comment osera-t-on dire à quelques responsables qu'ils ont passé beaucoup de temps dans leurs postes?», avance-t-il. Cependant, M. El Hamraoui a été élu en fin de compte pour l'appréciation des membres de cette formation politique composée de 26 ministres. 1.208 candidatures Pour aboutir à ce gouvernement composé, dans sa 3ème édition, d'une vingtaine de membres, il fallait procéder à une sélection parmi les 1.208 candidatures reçues, selon M. El Hamraoui. «Il existe 5 conseillers pour chaque groupe de travail. Dans l'ensemble, le gouvernement parallèle des jeunes regroupe 150 compétences», précise M. Hadri. Le ministre de la culture et de la communication, porte-parole du gouvernement, annonce également le lancement d'une publication d'un livre compilant «les propositions des jeunes pour sortir des jeunes». Cela étant, la première édition de ce gouvernement, lancé depuis 7 ans, a été marquée par la présentation de 470 demandes et 800 lors de la 2ème édition. «La deuxième édition a été couronnée par de bons résultats malgré les écueils en organisation», estime M. El Hamraoui. «Nous avons eu des participations timides», ajoute-t-il. Le chef de gouvernement parallèle ne manque pas de faire des annonces à l'instar de l'hommage qui sera rendu en octobre aux jeunes de cette composition qu'il prend pour une école de formation à l'exercice de la démocratie. Il rappelle également que la sélection se fait sur la base du CV, l'âge qui ne doit pas dépasser 35 ans et du militantisme avant de procéder aux entretiens. «Les jeunes se contentent-ils de critiquer ou veilleront-ils à proposer ? La réponse sera formulée par ce gouvernement qui est indépendant. Nous espérons donner une alternative», enchaîne-t-il en ayant une pensée pour les jeunes qui ont quitté l'expérience, considérée la deuxième dans le monde arabe après celle du Liban, soit pour un départ à l'au-delà, soit pour d'autres raisons. Enjeux du gouvernement parallèle Ils consistent, selon M. Hadri, en la productivité et la valeur ajoutée de ce gouvernement de jeunes. «Nous devons travailler», poursuit-il. Le ministre de la culture et de la communication, porte-parole du gouvernement annonce également, lors de cette première conférence, le lancement de «rapports et projets palpables». Il annonce, par l'occasion, le lancement du concours national pour les jeunes journalistes, jusqu'à la fin de l'année, avec un budget de 100.000 DH et l'apport de partenaires. Aussi, des initiatives pour encourager les jeunes dans certains domaines à l'instar des droits humains seront lancées selon les dires de M. Hadri qui met également l'accent sur la formulation de propositions par le gouvernement parallèle pour sortir de la crise. «Notre rôle consiste à veiller sur les politiques publiques et attirer l'attention de l'opinion publique», détaille-t-il lors de l'événement marqué tantôt par le sens de l'humour, tantôt par la rigueur.