Tout au long des quatre dernières décennies, les relations entre le Maroc et l'Algérie sont passées par plusieurs périodes de crise politique et même de conflit militaire. Durant toutes ces années, le Royaume a fait l'objet d'une politique d'hostilité systématique de la part des gouvernants d'Alger. Tout au long des quatre dernières décennies, les relations entre le Maroc et l'Algérie sont passées par plusieurs périodes de crise politique et même de conflit militaire. Durant toutes ces années, le Royaume a fait l'objet d'une politique d'hostilité systématique de la part des gouvernants d'Alger. L'affaire du Sahara marocain est d'ailleurs l'une des questions dont la diplomatie algérienne a fait une priorité en consacrant tous les moyens humains et financiers qui pourraient contribuer à saboter les efforts légitimes du Maroc à clore définitivement le dossier de son intégrité territoriale. Malgré ces manifestations régulières d'hostilité, le Maroc a toujours adopté une politique sereine en ce qui concerne la situation de nos frères algériens qui vivent dans le Royaume. Ainsi, le Maroc a toujours dissocié le dossier du conflit diplomatique avec le pouvoir algérien de celui des Algériens qui ont choisi de vivre au Royaume. De ce fait, ils ont toujours vécu au Maroc dans la quiétude en jouissant des mêmes droits que les Marocains et en ayant la possibilité d'accéder aux mêmes opportunités dans tous les domaines. On les retrouve ainsi dans tous les secteurs d'activité où ils exercent en toute liberté. Outre ces garanties "officielles", les Algériens qui vivent dans le Royaume ont toujours été considérés comme des citoyens à part entière puisque, pour les Marocains, il s'agit de frères qui sont chez eux au Maroc et ne peuvent nullement être considérés comme des étrangers. Telle est la position des Marocains. Malheureusement, tel semble ne pas être le cas chez nos voisins. En Algérie, nos compatriotes, qui ont été amenés à vivre dans ce pays, ne jouissent pas des mêmes droits que les citoyens algériens. Au plan professionnel, ils ne bénéficient pas des mêmes opportunités de promotion et d'épanouissement. Et dès qu'ils tentent de défier le système en aspirant à avancer dans leur activité professionnelle et à réussir dans leur carrière, ils sont confrontés à des obstacles et s'ils s'obstinent à aller de l'avant, on les rappelle à l'ordre. Ainsi, être marocain et vivre en Algérie signifie que l'on doit se résigner à vivre toujours en arrière-plan et à ne jamais réussir dans sa carrière processionnelle. Le cas de la jeune avocate marocaine, Me Zakia Benmimoun, (voir article ci-contre) illustre parfaitement cette réalité. Mais, malgré des dépassements que l'on enregistre de l'autre côté de nos frontières de l'est, le Maroc est toujours resté fidèle à ses principes de bon voisinage et d'hospitalité avec les frères algériens. D'ailleurs, il suffit de rappeler la position sereine que le Maroc avait adoptée lorsque le pouvoir algérien avait procédé, au milieu des années 70, à l'expulsion massive de plusieurs dizaines de milliers de Marocains.