C'est la première fois dans l'histoire que l'Angleterre réussit sa séance de tirs au but en Coupe du monde après trois échecs (1990, 1998 et 2006). Les huitièmes de finale de la Coupe du monde se sont achevés en laissant dans leur sillage beaucoup d'émotions. Mais le public commence à y prendre goût. Cette 21ème édition du Mondial russe a habitué le public à de détonantes surprises depuis le premier tour. Et les rencontres programmées mardi n'ont pas dérogé à cette nouvelle règle. A commencer par l'Angleterre qui attendait depuis 12 ans de briser le signe indien. Au bout d'une séance de tirs au but éprouvante, elle s'est qualifiée pour les quarts de finale, où l'attend la Suède revenue au haut niveau sans Zlatan Ibrahimovic. C'est la première fois dans l'histoire que l'Angleterre réussit sa séance de tirs au but en Coupe du monde après trois échecs (1990, 1998 et 2006). «Il s'agissait d'être là, de faire l'arrêt et j'y étais. Je savais que si nous allions aux tirs au but nous serions capables de gagner», a commenté le gardien anglais Jordan Pickford, auteur d'une parade lors des tirs au but après avoir été sauvé par sa transversale. Eric Dier a, lui, inscrit le tir au but victorieux au terme d'un match étouffant, où les Colombiens, privés de James Rodriguez, pas remis de sa blessure, ont sorti un grand jeu. Symbole de ces Colombiens au jeu rugueux, Carlos Sanchez a commis une faute grossière sur Harry Kane. Le capitaine des «Trois Lions» ne s'est pas fait prier pour convertir le penalty et conforter sa place de meilleur buteur du tournoi russe (6 réalisations). Ce Mondial-2018 est à oublier pour ce défenseur, qui fut le premier joueur à écoper d'un carton rouge face au Japon le 19 juin pour une main. A ce moment-là, juste avant l'heure de jeu, l'équipe de Gareth Southgate croyait avoir fait le plus dur. Mais Yerry Mina, du haut de son 1,94 m, a égalisé de la tête à la 90e+3. Toutefois les hommes de «captain» Kane ont alors fait preuve de cran. Place à la Suède Vladimir Petkovic, coach de la Suisse éliminée par les Scandinaves (1-0), a prévenu : «Les Suédois trouvent des moyens de gagner. Tout le monde doute d'eux, pense qu'ils sont médiocres. Ils sont puissants, homogènes». Pour les Suédois, c'est une belle histoire qui continue. Pour arriver en Russie, ils ont franchi des obstacles de taille. Ils ont d'abord éliminé l'Italie de Gianluigi Buffon en barrages. Puis ils ont terminé premiers d'une poule fatale à l'Allemagne, championne en titre. Et tout ça sans l'emblématique et encombrant Zlatan Ibrahimovic, qui s'est retiré de la sélection après l'Euro-2016. Et il faut dire que la sauce a bien tourné comme l'avait glissé Andreas Granqvist la veille du match contre les Suisses : «Au cours des deux dernières années, tout au long des qualifications, nous nous sommes battus les uns pour les autres, nous l'avons montré très clairement». Ce qui veut dire en clair, fini les ego, fini les clans. Mikael Lustig, défenseur de la Suède, veut y croire: «Vous voyez des nations plus petites battre des nations plus grandes et j'espère que cela va continuer». Mais on ne peut pas dire que la Suède ait séduit contre la Suisse, dans un match très pauvre en occasions. En dehors du but d'Emil Forsberg (66e), il a fallu attendre les dernières secondes de cette rencontre – qui n'avait pas fait le plein de public à Saint-Pétersbourg – pour voir un peu d'animation. Car l'arbitre a accordé un penalty aux Suédois dans les arrêts de jeu, avant de l'annuler pour le transformer en coup franc (raté) après visionnage des images via l'assistance vidéo (VAR). C'est un échec terrible pour la Suisse qui n'a jamais remporté un match à élimination directe en Coupe du monde. Elle avait pourtant du répondant dans son effectif avec notamment Granit Xhaka et Xherdan Shaqiri. L'aventure va continuer pour les rescapés tandis que les malchanceux devront rentrer à la maison.