La «Sbornaïa» a déjoué les pronostics au terme d'une séance de tirs au but étouffante (4 t.a.b à 3; 1-1 a.p.). Héros: le gardien Igor Akinfeev, avec deux arrêts décisifs. Qui l'eût cru ! Un nouveau ténor prend la porte. L'Espagne, sacrée en 2010, a été éjectée par une surprenante Russie, soutenue sans relâche par les encouragements inconditionnels de son public qui n'en revient toujours pas. La «Sbornaïa» a d'abord déjoué les pronostics au terme d'une séance de tirs au but étouffante (4 t.a.b à 3; 1-1 a.p.). Héros: le gardien Igor Akinfeev, avec deux arrêts décisifs. Et ce fut encore plus dingue avec la Croatie qui vint à bout du Danemark dans une autre séance de tirs au but haletante (3 t.a.b à 2; 1-1). Russes et Croates ont maintenant rendez-vous à Sotchi dans une compétition pimentée. Car le tournoi russe a été sans pitié pour les places fortes du foot mondial: l'Allemagne, tenante du titre, a été éliminée en poules; le Portugal, champion d'Europe en titre, et l'Argentine, vice-champion du monde en titre, ont été éliminés en 8e de finale… Sans oublier les dix Ballons d'Or qui quittent le tournoi avec les départs de Cristiano Ronaldo et Lionel Messi. Un nouvel ordre mondial du foot serait-il sur le point d'émerger? Suite à ce succès historique, la capitale russe a basculé dans une folle fête dans les rues avec la qualification de sa «Sbornaïa» pour les quarts. Stanislav Cherchesov, le sélectionneur de la Russie, a déclaré sobrement : «Nous voulons toujours dire merci à nos joueurs, et c'est encore plus vrai aujourd'hui». Pourtant, personne n'aurait parié sur la «Sbornaïa», qui n'avait pas gagné un match en 2018 avant que le tournoi ne commence. «Nous avons passé deux ans à travailler (pour cette Coupe du monde) et nous avons fait un bon travail», a seulement expliqué le moustachu le plus célèbre de Russie. La «Sbornaïa» peut-elle refaire le coup de l'Euro-2008 où elle avait atteint les demi-finales? Elle a en tout cas pris sa revanche sur l'Espagne qui l'avait alors éliminée. Elle pourra s'exprimer samedi face à la Croatie laquelle est passée à un cheveu d'une grosse désillusion. Pour sa rencontre face au Danemark, il ne fallait pas arriver en retard. Les deux buts de ce matchs ont été marqués très rapidement, avec Mathias Jorgensen pour le Danemark dès la 1ère minute, puis Mario Mandzukic trois minutes plus tard pour la Croatie. Et puis plus rien jusqu'à trois minutes avant la fin de la prolongation. Scène incroyable : Luka Modric, crack du Real Madrid, rate alors son penalty, tirant dans les gants de Kasper Schmeichel, gardien danois jouant sous le regard de son père, Peter, ex-gardien emblématique de Manchester United. Il fallut en venir à une séance de tirs au but qui consacra donc Subasic. Les Croates peuvent souffler: ils ne revivront pas le même sort de l'Euro-2016, où, brillants au premier tour, ils s'étaient ensuite écroulés dès le premier match couperet. Modric, qui veut s'inviter dans la course au Ballon d'Or, maintenant que Ronaldo et Messi sont éliminés, s'est bien rattrapé dans la séance de tirs au but en réussissant sa tentative. Tout est bien qui finit bien pour lui.