Le CGLU Afrique doit s'impliquer dans la recherche de réponses concrètes à ces problématiques quotidiennes. «Dans nos pays, nous ne gérons que moins de 10% du budget général de l'Etat». Le chiffre précisé, lundi à Rabat, par Fouad El Omari lors de la 18ème réunion du Comité exécutif de cités et gouvernements locaux unis d'Afrique (CGLU) qui, à ses yeux, doit soulever de tels problèmes, interpelle sur la consolidation des missions des élus locaux. Cet événement, soutenu par l'Association marocaine des présidents des conseils communaux (AMPCC), se tient en prélude au sommet Africités 8 prévu en novembre à Marrakech. «Dans notre prochain congrès dans la ville ocre, les différentes villes sont censées adhérer positivement à la consolidation du rôle de cette organisation», indique à propos du CGLU Afrique M. El Omari, qui s'exprime au nom du président de l'AMPCC. «Nous devons également frapper à la porte de l'Union africaine pour y porter notre voix», enchaîne-t-il. L'intervenant ne manque pas de rappeler le rôle des présidents de villes qui consiste à fréquenter quotidiennement les préoccupations des citoyens. «Nous devons ouvertement réfléchir autour de sujets qui nous intéressent en Afrique», poursuit-il. Dans ce sens, M. El Omari conduit le cas de l'immigration et du transport dans les périmètres urbains. Pour lui, le CGLU Afrique doit s'impliquer dans la recherche de réponses concrètes à ces problématiques quotidiennes. A propos de cette organisation, il indique : «Nous devons chercher avec l'ONU et des organisations internationales de nouveaux mécanismes de financement sans passer par les gouvernements centraux». Des propos qui trouvent leurs échos dans ceux de Mpho Parks Tau, président de l'Organisation mondiale des cités et gouvernements locaux unis et vice-président de CGLU Afrique pour l'Afrique australe. M. Parks Tau s'est d'ailleurs exprimé sur la collaboration avec l'ONU notamment. Par l'occasion, M. El Omari n'hésite pas à rappeler la candidature du Maroc au nom de l'Afrique à la Coupe du monde 2026. «C'est une candidature non seulement des gouvernements mais aussi des élus locaux», estime M. El Omari. De son côté, Souad Zaidi, députée parlementaire qui a représenté le maire de Rabat, indique que cette rencontre, qui coïncide entre autres avec l'organisation du premier forum des villes métropolitaines d'Afrique, constitue une occasion de réflexion et de prospection du suivi de l'exécution des politiques et des stratégies relatives à la gestion de services publics, de développement local, de décentralisation et de gouvernance locale. L'objectif étant, selon ses dires, de s'accorder sur les orientations stratégiques pour guider les efforts déployés par les différents acteurs pour la formulation de politiques de différents domaines de développement urbain. «La commune de Rabat a déjà exprimé sa conviction à contribuer aux travaux des différentes instances de l'UA dans sa composante locale et régionale et à prendre part aux travaux du comité technique spécialisé. Comme nous appuyons la ratification de la charte africaine ayant pour fonction de mettre en place un cadre juridique contribuant à la structuration des fonctionnements des organisations et par conséquence faciliter la mise en œuvre des actions de la convergence des projets», poursuit-elle. Cela étant, cette session, dont l'ordre du jour a été approuvé, s'est tenue par quorum fixé comme le précise, Jean Pierre Elong Mbassi secrétaire général de CGLU Afrique.