Le ministre Sajid fait face à un secteur en pleine implosion Toujours pas de trêve à la Confédération nationale du tourisme (CNT). Au moment où l'assemblée générale annuelle et l'assemblée générale extraordinaire de la confédération, tenues vendredi 11 mai à Marrakech, devaient calmer les esprits, quatre fédérations membres et une association dénoncent publiquement l'irrégularité de ces assemblées et s'apprêtent à faire scission. Il s'agit de la Fédération nationale des agents de voyages du Maroc (FNAVM), la Fédération nationale des loueurs de voitures (FLASCAM), la Fédération nationale des transporteurs touristiques (FNTT), la Fédération nationale des restaurateurs (FNR) et l'Association nationale des investisseurs touristiques (ANIT). Les plaignants ne sont tout autres que les fédérations suspendues, à la veille du rendez-vous du 11 mai, en leur qualité de membres de la CNT, pour cause de non-paiement de cotisations. «Nous sommes au regret de constater que ces deux assemblées n'ont pas été convoquées par le conseil d'administration de la CNT comme le stipulent les articles 17.3 et 17.4 des statuts. En conséquence, toutes les décisions prises par ces deux assemblées seront frappées de nullité», indiquent les fédérations dans une déclaration commune. A l'issue des assemblées du 11 mai, il a été décidé que la CNT ne réintègre pas la CGEM. L'externalisation de la CNT n'est en revanche pas défendue par les fédérations susmentionnées. La FNAVM, la FLASCAM, la FNTT, la FNR et l'ANIT plaident pour un retour à la CGEM. «Le retour à la CGEM exprime un ras-le-bol général, un constat d'échec sans appel après dix ans d'externalisation. Une volonté de changement radical pour reconstruire une fédération professionnelle digne de ce nom», peut-on relever de leur communiqué conjoint. Ces professionnels du secteur du tourisme appellent à créer une nouvelle fédération qui renforce pleinement sa dimension patronale et impulse une dynamique générale de mise à niveau de toutes les associations et fédérations métiers. Il plaide également en faveur d'une fédération du tourisme qui participe pleinement et «sans complexe» au pilotage et à la planification stratégique du secteur et ce dans le cadre d'un partenariat public-privé rénové et redynamisé. Les contestataires appellent d'une part la Fédération des hôteliers (FNIH) à rejoindre leur rang et à se libérer des conservatismes et de l'autre la CGEM à assumer sa responsabilité dans cette affaire pour constater sans détour la défaillance majeure du dispositif actuel de la représentation professionnelle et son incapacité à assumer ses responsabilités dans le pilotage stratégique du secteur.